En jouant à ni no kuni 2, j'espérais une nouvelle fois pouvoir jouer à ce jeu dont les graphismes ne viseraient pas le photo réalisme mais plutot le dessin animé. Le nom de Ghibli (qui n'a pas offficiellement participé à ce second épisode) laissait présager du meilleur. Après avoir terminé le jeu, c'est une nouvelle déception... Ce n'est pas moche, il y a certains éléments sympas mais on est encore très loin du compte. En effet, le jeu est blindés de couloirs qui se ressemblent et son contenu n'est pas énorme. Quelques villes quelques donjons et c'est marre... Par ailleurs, il n'y a aucune scène animée comme dans le premier, je trouve que l'émotion a beaucoup de mal à passer car on est sur des séquences qui me rappellent un peu des cut scene montées avec le moteur d'un mmropg (vous savez, ces scènes qui utilisent les émotes des personnages). Bof Bof.
Au sujet de l'histoire en elle même, vous êtes sur du politiquement extrêmement correct. Les bons sentiments du personnages principal (et l'histoire qui finit toujours par aller dans son sens) amènent rapidement aux limites du concept. Vous êtes devant ce personnage qui finit par être ami avec tout le monde (et je suis désolé pour le spoil massif que ça représente car je viens de vous dénouer toutes les intrigues du jeu en 1 phrase mais ça vous montre aussi à quel point le propos est limité). Ajoutons à cela le manque d'expressivité des personnages et cela devient vraiment pas terrible.
Évidemment, il y a des décors sympa. Évidemment, il y a un minimum d'histoire. Évidemment les sprites ne sont pas dégueux mais je pense qu'on ne continue pas à jouer pour l'histoire surtout que cette ci est énormément téléphonée.
Je vous redonne l'idée : Evan, prince dont le père est assassiné, est dépossédé de son royaume suite à un coup d'état. Aidé de Roland (un homme qui est président dans une dimension parallèle semblable à la notre), il va construire de toutes pièces un "royaume aux millions de sourires (en anglais un royaume ou les gens seront heureux 4ever - à prononcer avec la voie des petits poneys) avec pour ambition affichée de supprimer les guerres.
A noter chaque tout de même que s'il n'y a qu'une poignée de villes, elles ont toute une thématique et une identité visuelle bien distinctes. Chacune possède sa propre dérive qui dénonce un scénario extrêmement linéaire et répétitif -> arrivé dans la ville, constat du problème et résolution par le dialogue car au fond tout le monde il est gentil. Ville 1 corruption, ville 2 dictature autoritaire et liberticide, ville 3 ambition et déshumanisation, ville 4 ségrégation.
Alors le gameplay.
Les combats, c'est du tales of. Vous avez une structure JRPG classique. Mapmonde, donjon, ville. Pas désagréable. Viennent se greffer quelques mécaniques inédites parfois carrement gadget. Plus de pokemon comme dans le 1er.
Il faut savoir que le jeu a un petit aspect suikoden. Vous avez un royaume et vous devrez le développer en construisant des immeubles aux fonctions bien déterminées et en recrutant au travers le monde entier des personnages qui deviendront vos sujets. Clairement la mécanique la plus prenante du jeu. A noter des phases de combat à plus grande échelle (comme suikoden) mais pas pas très bien conçues. De plus, le parti pris graphique pour la map, le royaume et les phases de combat d'armées est vraiment discutable. Dommage, contrairement à suikoden on ne prend pas plaisir à ce balader dans son QG (les perso recrutés sont en plus affichés en SD et sont à peine reconaissables) et les phases de combat ne permettent pas de se poser en leader d'une grosse armée. Le monde n'est vraiment pas super vaste et le contenu pas très étendu.
Pas vraiment de challenge. Lvling inutile. Les personnages sont très facile à recruter pour 85% d'entre eux. il y a environ 200 quetes dans le jeu amenées plus ou moins subtilement mais toujours très classiques : amène moi ça, tue ça...
Il faut compter une bonne 50aines d'heures pour finir si on veut les perso. 30h si on trace.
Bref, un jeu plutot moyen et dispensable mais sans être désagréable non plus.