Bloodborne est le dernier né de l'équipe qui a sorti darksoul/demonsoul/tumsoul...
Contrairement à la série des souls, j'ai bien plus accroché à celui là. Je pense que c'est l'univers qui m'a plus parlé.
Essayer de décrire bloodborne, c'est un peu comme tenter de décrire un cauchemar délirant.
S'il fallait résumer, je dirais qu'il s'agit de Lovecraft qui rêve de Jack l'éventreur à moins que ce soit l'inverse...
Alors imaginez. Vous vous réveillez à Yharnam. Une ville victorienne à l'architecture déroutante où s'entassent littéralement des bâtiments au style gothique dont les hautes fleches s'élèvent vers un ciel crépusculaire rouge sang. Yharnam est célèbre pour sa thérapie du sang, ici on pense que le sang fortifie, soigne. Le sang est au centre de tout et tout particulière cette nuit car c'est la nuit de la chasse. Cette nuit, toutes les limites sont brisées et la folie peut s'exprimer librement. C'est la nuit de la chasse et parce que vous n'êtes pas barricadé derrière une porte comme les autres, vous êtes un chasseur, un homme (ou une femme) aux motivations aussi mystérieuses qui confuses, un homme assez fou pour affronter les horreurs de la nuit.
Bloodborne parle de folie. Folie au travers du rêve, de ces quelques personnages hallucinés qui hantent la ville, ses inconnus sans substance dont on ne connaitra que la voix, du recommencement, de ces ennemis monstrueux qui réapparaissent inlassablement et répètent les mêmes actions, l'architecture labyrinthique défiant la logique, le sang, la mort de ces âmes difformes et tourmentés mais aussi votre propre mort encore et encore. Alors on avance dans le cauchemar avec une seule instruction : tuer. Tuer pour survivre, tuer pour se renforcer en se gorgeant de sang, tuer jusqu'à ce que cela devienne une compulsion. On avance dans la crainte, on est puni puis on devient plus fort (l'avatar comme le joueur). Vient alors le moment aussi cathartique que grisant où, à force d'efforts, on en vient à trancher ses adversaires comme Guts dans Berserk et c'est à précisément au moment où le joueur est le miroir de ses adversaires qu'on fait corps avec l'univers.
Il ne faut pas s'attendre à un gros scénario mais plutôt à une ambiance et une mécanique qui s'y prête parfaitement.
Bloodborne est un action RPG du genre punitif.
Le stuff. Quand on trouve un nouveau set, il n'est pas meilleur, il est différent. Quand on trouve une nouvelle arme elle n'est pas forcément plus puissante, elle est plus adapté à une certaine situation et moins à une autre. D'ailleurs en parlant d'armes, elles sont assez inventives et rigolotes et chacune à 2 formes pour répondre à des besoins différents. C'est toujours jouissif lorsque le personnage enclenche son épée dans le bloc de pierre qu'il a dans le dos pour former un gros marteau.
Le lvl up. A chaque fois qu'on tue un ennemi, on récupère quelques echos de sang qui peuvent être dépensés dans le rêve du chasseur pour gagner des niveaux (on up une stat d'un point par niveau) ou acheter de l'équipement ou des consommables. Le hic c'est que quand on meurt, on perd l'intégralité des échos de sang. Il est possible de les récupérer si on parvient à retourner sur le lieu de sa mort. Il est possible qu'un ennemi est assimilé les echos de sang auquel cas il faudra le retrouver et le tuer. Si jamais on meurt sans avoir retrouver son pécul, il est perdu. Evidement, tous les monstres respawn quand on meurt ou quand on retourne à la boutique dans le rêve du chasseur. Une mécanique avec laquelle il va vite falloir se familiariser car le jeu est retord et ne pardonne pas. Une erreur peut couter très très cher.
Les combats. Le joueur possède une arme principale à la main droite qui possède 2 aspects comme évoqué précédemment et une arme secondaire (un pistolet le plus souvent) dans la main droite. Le pistolet permet de break un ennemi et de lui asséner une contre attaque dévastatrice. Les mouvements ont beaucoup d'inertie. Le personnage est emporté par le poids de son arme et il n'est pas question de breaker son mouvement pour faire une roulade salvatrice. Le bourinisme sera vite sanctionné car la plupart des coups break le mouvement du joueur. On meurt sans y croire lorsque, par excès de confiance, une situation connue qui semblait sous total contrôle la seconde précédente dérape. Quelques attaques malheureuses bien enchainés suffiront à rapprendre l'humilité au joueur. Il va falloir apprendre les mouvements de chaque ennemi, tester différentes tactiques, différentes armes avant de pouvoir l'emporter. Le jeu est très axé offensif. On esquive, on attaque, on break. Tout est question de fenêtres d'opportunités et de maîtrise. Il est possible de récupérer ses pv fraichement perdus en infligeant des dégats rapidemment à l'adversaire. Cependant, cette mécanique est affreusement traitre si elle n'est pas traitée avec sang froid.
La carte ressemble à un metroid vania. Il y a des raccourcis à ouvrir, des zones, des boss optionnels, des trésors, des portes cachées... un ennemi caché dans votre angle mort au moment où on ne s'y attend pas.
Le concept global est finalement assez similaire à diablo II. Il y a même un mode online où il est possible d'entrer dans la partie d'un autre joueur pour le tuer ou l'aider.
En conclusion, je trouve le jeu très sympa. J'aime bien l'ambiance et le challenge est motivant.