Malgré la foultitude de mangas évoqués, aucun topic ne fait mention de celui dont je souhaite vous parler. Son titre englobe à lui seul la moelle d'un synopsis pour le moins particulier. Derrière ses quatre lettres se niche un animé de 26 épisodes pour le moins marquant, personellement j'entends.
Noir, une intrigue éponyme:
L'histoire prend place en France, à Paris plus précisément, à une époque qui attrait étrangement à la notre. (Paris décrit par des japonais n'est pas vraiment Paris, plutôt une idéalisation de notre capitale).
Découverte de la première protagoniste en la personne de Mireille Bouquet, tueuse à gages réputée dans le milieu. Mireille est une charmante jeune femme, à l'apparence anodine, loin de trahir physiquement son coeur de profession.
Un jour, tandis qu'elle consulte ses mails dans l'espoir de décrocher de nouveaux contrats, une étrange missive lui parvient : "Fais un pélerinage dans le passé, avec moi" signée Kirika Yuumura. N'y prêtant aucune attention particulière au premier abord, c'était sans compter sur une certaine mélodie accompagnant la missive, une mélodie qui eu l'éffet escompté : raviver en elle des souvenirs douloureux de sa jeunesse. Bien décidée à définir le fin mot de cette histoire, elle finit par accepter cette étrange rencontre.
Découverte du second protagoniste : Kirika, une jeune fille mysterieuse, à l'apparence renfrognée et au comportement hautement introverti. A l'instar de Mireille, rien ne laisse présager que cette jeune fille est une tueuse, et pas des moindres.
La rencontre ne se déroula pas exactement comme prévue, un groupe d'hommes armés au trousse de kirika fit son apparition, sous le regard surpris de Mireille.
Première scène d'action où l'on découvre les aptitudes des deux femmes.
Qui est Kirika et comment se fait il qu'elle soit aussi douée en tant que tueuse? Comment connait elle Mireille? Qui sont ces hommes qui les ont attaqué? Et surtout :
Quel est le terrible secret de jeunesse de Mireille? Un secret qui s'enfouit profondément dans les racines de son subconscient, un secret dont Kirika semble savoir certaines choses...
C'est sur ces quelques notes que s'achèvent les bases d'un synopsis qui ne cessera de prendre de l'ampleur.
Noir est sorti en 2001 au Japon, pas tout récent me direz-vous. Pourtant lorsque l'on constate les dernières sorties de mangas actuelles, il n'y a vraiment rien de transcendant. Alors oui certains se démarquent mais bien peu.
Graphiquement noir possède pas mal d'atouts : Le désign des personnages est honnorable, les décors pullulent de détails (certaines places parisienne), le style, bien que supplanté, flatte encore la rétine, cela due à la belle palette de couleurs mise à disposition. Du tout bon, cela se visionne aisement et c'est le principal.
Scénaristiquement noir est une petite perle. L'intrigue de départ tend vers la facilité, cependant cette impression s'atténue au fil des épisodes, lorsque l'on s'apperçoit que le scénario s'amplifie, se complexifie tout en conservant des rouages simples, accrocheurs, permettant l'immersion. Trahison, haine, tendresse, émotion, tristesse....des états d'esprit récurrents et indispensables. Derrière la trame générale se construit peu à peu l'identité de Mireille, à travers cette étrange inconnue qu'est Kirika. Mais la vraie tragédie, c'est bel et bien Kirika qui l'introduit, à la découverte de son passé et de ses origines..jusqu'à l'apparition d'une autre jeune fille "Chloé" qui aura pour effet de chambouler bien des conceptions.
Le meilleur pour la fin :
Musicalement noir est un chef d'oeuvre, une merveille qui nous fout une sacrée claque. L'artiste se nomme Yuki Kajiura, une femme qui a parfaitement compris le sens du terme "magnificence". Il n'y a qu'à écouter "Canta per me 1 et 2" , " Le grand retour" ou bien la sublime
"romance" pour constater l'étendue de son génie. Les mélodies sonnent juste, les violons sont au rendez vous, accompagnés par un piano aux accords harmonieux. Des choeurs interviennent parfois afin d'attribuer de nouveaux superlatifs aux mélodies. Râres sont les animes proposant une telle qualité sonore, les thèmes s'accordent avec maestria à la situation, poussant parfois le vice dans un déluge de sensations jouissives.
Mais la plus 'insignifiante' des musiques "melodie", legère boite à musique
aux empreintes mélancoliques, constitue à elle seule un des pilliers du synopsis.
L'ambiance sonore à énormément provoquée à constituer le cachet de la série, une marque de fabrique en outre.
Bref, je vous conseille bien évidemment de vous procurer cette série, qui demeure l'une de mes préferées. Par contre les voix françaises sont carrément immondes, donc préferez les fan sub de l'époque