De Kim Jee-Woon, avec Byung-Hun Lee
Histoire : Un chef de gang suspecte sa petite amie Hee Su d'avoir une liaison avec un autre homme. Il demande à son bras droit, Sun Woo, de suivre Hee Su et de l'éliminer s'il la surprend en galante compagnie...
Un film de gangsters curieux, plein de mélancolie et de poésie. Même si ça n'empêche pas qu'il y ait quelques scènes d'action très efficaces, en corps à corps au début du film, en gunfights un peu plus loin dans l'intrigue. Il y a quand même quelques défauts : d'abord quelques longueurs, et puis aussi cette histoire avec le rôle féminin du film qui s'efface assez vite pour nous laisser dans un "film d'hommes". Je dis pas que ça me plait pas, mais que devient cette demoiselle pendant tout ce temps, que se passe-t-il ? Et quant à la fin, ça m'a laissé un peu pantois, j'ai pas trop compris qui était le dernier personnage à se manifester (peut-être que je m'étais endormi pendant l'une des longueurs précédemment citées). Le film reste bon malgré tout, et j'ai beaucoup aimé certaines des "citations" du film.
IT COMES AT NIGHT
De Trey Edward Shults, avec Joel Edgerton, Kelvin Harrison Jr., Carmen Ejogo...
Histoire : Alors que le monde est en proie à une menace terrifiante, un homme vit reclus dans sa propriété totalement isolée avec sa femme et son fils. Quand une famille aux abois cherche refuge dans sa propre maison, le fragile équilibre qu'il a mis en place est soudain bouleversé...
Comme je le dis souvent, je n'aime pas beaucoup (comprendre "je déteste") quand on met sur l'affiche d'un film une citation qui promet un horizon d'attente qui est clairement à côté de la plaque par rapport au film. Là encore, on peut lire des choses telles que : "un chef d'oeuvre de l'horreur".
Alors on va se calmer tout de suite : en effet c'est un bon film, mais chef d'oeuvre, faut quand même pas pousser. Quant à "horreur", non. Ceci n'est pas un film d'horreur.
Il s'agit d'un film apocalyptique, de survie, un peu dans ce genre là. En gros, un virus décime toute la population. On ne sait pas comment le virus se propage, du coup les personnages prennent toutes leurs précautions pour ne pas être infectés. Ca donne un film de survie dans lequel, les personnages, au lieu de s'entraider et d'être solidaires, sont méfiants et paranoïaques. Ce qui fournit un climat vraiment anxiogène au film. J'ai vraiment beaucoup aimé.
A CLOCKWORK ORANGE (ORANGE MECANIQUE)
De Stanley Kubrick, avec Malcolm McDowell
Histoire : Au XXIème siècle, où règnent la violence et le sexe, Alex, jeune chef de bande, exerce avec sadisme une terreur aveugle. Après son emprisonnement, des psychanalystes l'emploient comme cobaye dans des expériences destinées à juguler la criminalité...
Au 21ème siècle ? Ah bon ? Bizarre, ça semblait vraiment se passer dans les 70's... Bref!
Un film culte donc, que je n'avais vu qu'une seule fois il y a plus de 20 ans (ça ne nous rajeunit pas tout ça). Je me souvenais avoir été déçu à l'époque. Et puis j'avais vu Shining que j'avais littéralement adoré, et puis régulièrement je revoyais des images de ce Orange Mécanique, des extraits, des reportages, etc... Et ça m'a donné envie de le revoir. Et j'ai bien aimé, plus que ce que j'avais vu il y a 20 ans.
Déjà à l'époque, j'avais aimé les 45 premières minutes, montrant l'ultra violence dont font preuve ces jeunes Droogs. La deuxième partie, montrant l'emprisonnement et le traitement de choc est un peu plus faible, même si pas inintéressant. Quant à la dernière partie, j'ai vraiment bien aimé : tout se recoupe par rapport au début, et ça nous montre donc un film cohérent et bien construit, et ça j'aime.
Ce que j'aime également beaucoup dans ce film, c'est l"imagerie". Tout ce délire avec les oeuvres d'art, les tableaux, les sculptures, mais aussi les décors avec ces couleurs ultra-vives, et puis ces plans cultes : le visage du personnage au début du film, avec sa tenue, son faux-cil, etc..., la scène avec l'écrivain et sa femme, la scène avec la femme aux chats, la scène où les drougs se baladent près du canal, la scène avec les 2 filles chez le disquaire, etc... Il y en a plein!
Et enfin, ce que j'adore également, c'est l'argot inventé utilisé dans le film par le personnage principal : les droogs, le nozh, le gulliver, etc... Des fois, on a vraiment même du mal à comprendre ce qu'il dit. Je me demande si il existe un site internet traduisant cet argot.
Bref, qu'on aime ou qu'on aime pas, un film à voir au moins une fois pour sa culture personnelle.