vous nous ressemblez de plus en plus
normal, la méditerranée nous réunit
Ali Lamrabet (4ème quote) n’a qu’à bien se tenir. Dans la bourgade de Tata, province de Tan Tan, un autre procès pour atteinte à la sacralité du roi s’est achevé avec la condamnation du contrevenant à cinq ans de prison ferme. Le "coupable", un vendeur ambulant du nom de Boujemaâ El Ouardi, a été condamné pour avoir déchiré "un journal avec le roi à sa Une". Comme tous les procès d’atteinte à la sacralité de quelque chose, les faits sont hilarants. Alors qu’il vendait ses marchandises le 4 avril dernier, Ouardi a été approché par des colporteurs et un "mokhazni" (personne du "makhzen", le gouvernement) qui l’ont sommé de payer un journal à 20 DH (on a vérifié, aucun canard de la place n’est vendu à ce prix). Selon nos propres informations, la raison invoquée par le mokhazni était de contribuer aux dépenses de souveraineté prévues par la province dans le "cadre des festivité en préparation". La dernière fois que la contribution des citoyens a été exigée de la sorte remonte à la "campagne de mobilisation" pour la construction de la mosquée Hassan II. Excédé par l’attitude de ses racketteurs, qui "après avoir perçu les 20 DH ont exigé la restitution du quotidien", Ouardi l’a déchiré. Mal lui en a pris. L’information est vite remontée au cheikh qui l’a transmise à qui de droit pour aboutir enfin à la sentence que l’on sait. Première conclusion : un journal accède à la sacralité du seul fait de la publication de la photo du roi. Avis aux chiffonniers. Deuxième conclusion, et c’est plus sérieux: la répression des "sacrilèges" est devenue une tradition jurisprudentielle. Pauvre Ali.
Telquel, Maroc
Yassine Bellassal, 18 ans, est un supporter du FC Barcelone. Une passion qui lui coûte 18 mois de prison. Il avait écrit sur le tableau la devise du Maroc « Dieu, la Patrie, le Roi », en substituant le dernier par « Barça ». Chose qui n'a pas plu au principal de l'école d'Aït Ourir, un village près de Marrakech, qui l'a dénoncé à la Gendarmerie.
Le 12 juin dernier, une manifestation de solidarité envers les victimes d'Al Hoceima a lieu à Taza (suite au tremblement de terre). On y scande des slogans parmi lesquels : « Al-Maghrib Al-Jadid, Malik Al-Faqr Wa-Tachrid » (littéralement "le nouveau Maroc, le roi de la pauvreté et des sans abris"), aussitôt rapporté par deux "moqaddems" (personnes chargées de "surveiller" les rues , selon la commune) aux autorités locales.
Trois jours plus tard, deux étudiants, Mohammed Elaâji, 21 ans, et Ahmed Rouwas, 20 ans, sont arrêtés, jugés en Première instance et condamnés pour offense à la personne du roi.
Rouwas est acquitté, Elaâji prend un an de prison ferme et une forte amende.
Fouad Mourtada avait créé un faux profil sur le réseau social Facebook, au nom du frère du roi Mohammed VI, le prince Moulay Rachid. Accusé d’"usurpation d’identité", il avait été condamné à trois ans de prison ferme, le 22 février 2008
Le journaliste franco-marocain Ali Lamrabet a été condamné mardi par la cour d'appel de Rabat à trois ans de prison ferme, notamment pour "outrage à la personne du roi", et à l'interdiction de ses deux journaux satiriques
La cour d'appel a réduit d'un an la peine de quatre ans de prison prononcée en première instance le 21 mai, mais a maintenu l'interdiction des hebdomadaires Demain Magazine et Doumane (arabophone) et l'amende de 20.000 dirhams d'amende (environ 2.000 euros).
ARTICLE 23 de la constitution marocaine:
La personne du Roi est inviolable et sacrée.
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