C'est peu dire que les instances du football entrent dans le XXIè siècle à reculons. En autorisant le port du voile pour les joueuses de football, les dirigeants de la FIFA ont adressé au monde un message clair. Désormais, ce sont les riches pays du Golfe qui dirigent, décident. C'est d'abord la victoire de l'argent. De l'argent roi qui peut tout, qui achète tout, contrôle tout, soumet tout. C'est aussi, et c'est plus grave, la victoire d'une forme d'obscurantisme. Un obscurantisme hostile aux Lumières, à la culture, à la beauté. Un obscurantisme qui veut cacher la beauté, la féminité. Un obscurantisme qui veut soumettre la femme, et non la libérer, l'émanciper.
Le sport ne sert aucune religion, aucune politique. Il réunit tous les sportifs du monde sous la seule bannière de ses valeurs : Respect, dignité, dépassement de soi. C'est une triste décision, un recul sur les valeurs universelles du sport. C'est une atteinte à la dignité des femmes. C'est une défaite du sport comme moyen d'émancipation de la femme.
Sophie Nouzhani, Besançon
http://mediateur.blog.lemonde.fr/2012/0 ... urantisme/
Je sais que ce sujet a plus ou moins été abordé et qu'il en a résulté tout un bordel.
Cependant, l'angle est ici un peu différent. La question que je me pose n'est pas tant notre relation avec l'islam, c'est juste un exemple. La question que je me pose c'est "faut il décider pour les autres?".
Ce qui m'a marqué dans ce billet, c'est que j'ai trouvé le discours extrêmement subjectif et réducteur.
Lorsqu'elle associe féminité et beauté, n'est elle pas elle même esclave d'une société qui glorifie le corps? N'est ce pas justement un aspect que les féministes ont également combattu au nom de leur émancipation? Cette femme ne serait elle pas la première à refuser qu'on lui dicte son comportement? Est ce que tu peux mener un combat de ce type à la place de quelqu'un d'autre?
Je me demande comment on peut espérer dicter son comportement à un adulte comme si c'était son propre enfant. Prétend elle savoir ce qui est mieux pour les gens de manière absolue et avoir le droit de leur imposer son propre point de vue? Est ce possible de dire à une femme qui pense agir pour le salut de son âme que ses croyances les plus profondes sont de la merde? Est ce que c'est par la force qu'on doit imposer ses idées combien même on est convaincu de l'aspect négatif de cette tradition?
A l'inverse, il apparait difficile de tout accepter. Des pratiques comme l'excisions semblent intolérables. Comment laisser faire ce genre de choses sans agir?
Alors, quelle ligne faut il tenir? L'interdiction ou le dialogue? La protection ou l'abandon?