Ton lien wiki est intéressant pour les profanes, mais pour moi, admettre l'existence prioritaire d'un déterminisme sur tout ou partie de nos relations sociales et de nos comportements, et surtout admettre son exclusivité (car c'est bien ce que voulait dire Durkheim), c'est nier l'existence de la conscience, du libre-arbitre et de la capacité de réflexion de l'humain.
Il est évident que notre environnement influe sur nos relations sociales et sur toutes les décisions que nous prenons dans la vie, mais à mon sens, il ne fait qu'être un facteur directionnel qui guide notre réflexion vers une voie plutôt qu'une autre. Libre à chacun de s'en écarter par après, de prendre les décisions qu'il désire, d'établir les relations sociales qu'il désire.
La théorie du déterminisme par plaques, de Boudon, me parle beaucoup plus, dans cette optique.
En effet, si déterminisme social il y a, comment admettre qu'il soit le même selon qu'on vive plutôt à Neuilly, ou plutôt dans le neuf-trois ? Ces deux extrêmes sont des sociétés dans la société, des endroits où les codes diffèrent, où la morale diffère, où les relations sociales sont basées sur des principes qui n'ont rien à voir les uns avec les autres.
Pour finir, j'admets malgré tout l'existence d'un déterminisme social, qu'il soit par plaques ou global, dans la mesure où, pour reléguer ce déterminisme au rang de simple facteur d'influence, il faut un minimum de réflexion, d'introspection, de connaissance de soi-même et de son environnement. Et malheureusement, on sait parfaitement que ces capacités ne sont pas donnés à tout le monde, loin de là. En particulier lorsqu'il y a rassemblement : je crois que c'est Pratchett qui a dit que "le QI d’une foule est égal à celui du membre ayant le QI le plus bas, divisé par le nombre de personnes".
Insérez ici votre fromage.