Hormis les propos du secrétaire général de la FDFA repris par Vally plus haut et des assos "bien pensantes", cet article ne me choque pas. D'un point de vue juridique, le CCNE a bien fait de prendre cette décision : accepter l'assistante sexuelle comme un droit ouvert à tous et reconnu par la Loi (un droit-créancier, tel qu'il était cité) et qui est opposable à l'Etat revient à faciliter les dérives du procédé (fort juste au demeurant). La prostitution et les abus connexes seraient dans l'ombre des assistants sexuels.
Le CCNE précise qu'il ne peut permettre de conseiller de faire un cadre légal à ce recours aux assistants sexuels ; en revanche, le comité incite les associations à travailler sur ce sujet et proposer des solutions qui s'y apparentent mais de façon privée et bénévole.
Thyre a écrit:Je trouve ça un peu hypocrite. Personne ne parle de ça lorsqu'on évoque les massages ou même les gens qu'on paye pour tester des médicaments. Je ne vois là qu'un tabou bien caché derrière de belles excuses.
Une prostituée vend elle son corps ou bien un service? Autant que je sache, c'est pas parce qu'on m'attrape la bite qu'on me possède (et certains ici savent de quoi je parle huhuhu). Une relation sexuelle n'implique pas que l'un des deux partenaires devienne la propriété de l'autre. Chacun garde son corps tout du long que je sache. Pourquoi est ce qu'on considère que coucher avec une femme, c'est la posséder comme un objet ?
Ce qui serait différent, c'est acheter une femme à quelqu'un.
C'est vrai que ça s'apparente à de l'hypocrisie. Le problème est de nature juridique et sociale. Pas question de tabou pour le CCNE. Le principe de non-utilisation marchande du corps humain est large et défend les droits de tous : il s'agit là d'empêcher que l'on puisse rémunérer quelqu'un notamment pour des pratiques sexuelles quelles qu'elles soient, et ce principe est valable aussi pour la vente d'organes ("D'autant que "le risque de dérives est très important, pour les aidants comme pour les bénéficiants", insiste Anne-Marie Dickelé, psychologue, rapporteure de l'avis").
"Associer la prostitution à l'assistance sexuelle est un faux débat"
Une belle Lapalissade. Evidemment que l'un n'est pas l'autre mais comme je le précisais : l'un est dans l'ombre de l'autre.
Des psychologues, des pédiatres et les sexologues peuvent fournir un service aux associations en formant des assistants sexuels qui n'en ont pas le nom. Ils n'existent pas au yeux de la Loi mais agiront en tant que tels sous le regard de plusieurs spécialistes mais il faut que les associations en aient la possibilité. A défaut d'autres solutions, pourquoi ne pas proposer du bénévolat pour former les assistants qui seraient suivis en échange de primes d'assistance pour ces derniers. Ce serait aux professionnels bénévoles de définir les limites et les formes de l'assistanat. Le CCNE n'est pas hypocrite et dit clairement : la loi ne le permet pas dans l'interêt de tous mais on vous conseille de faire votre recette vous-mêmes avec des professionnels. Le débat n'est pas clos, c'est aux professionnels de l'enrichir.
Le ronronnement du chat est une légende : c'est le ventre qui gargouille.
Communiqué de la République Miaoumique