Le Bla Bla du LIVRE

Pour parler de vos romans préférés

Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 11 Avr 2016 17:27

MICROMEGAS
De Voltaire

Histoire : Micromégas est un géant de trente-neuf kilomètres de haut, jeune savant doté d'environ mille sens et habitant une gigantesque planète de Sirius. À la suite de travaux d'entomologie contestés par un fanatique du clergé de sa planète, il est chassé de la cour. Il part alors en voyage dans l’univers « pour achever de se former l'esprit et le cœur »...


Une petite histoire assez étrange au départ, mais au fur et à mesure que le récit avance, on voit de plus en plus où l'auteur veut en venir, et ça finit sur un feu d'artifice : les passages de la fin de la nouvelle sont tout simplement excellents, et je dirais même plus : ils doivent être lus par tout le monde.

Un seul extrait, mais ça vaut le coup! :

« O atomes intelligents, dans qui l’Etre éternel s’est plu à manifester son adresse et sa puissance, vous devez sans doute goûter des joies bien pures sur votre globe : car, ayant si peu de matière, et paraissant tout esprit, vous devez passer votre vie à aimer et à penser ; c'est la véritable vie des esprits. Je n'ai vu nulle part le vrai bonheur ; mais il est ici, sans doute. » A ce discours, tous les philosophes secouèrent la tête ; et l'un d'eux, plus franc que les autres, avoua de bonne foi que, si l'on en excepte un petit nombre d'habitants fort peu considérés, tout le reste est un assemblage de fous, de méchants et de malheureux.
« Nous avons plus de matière qu'il ne nous en faut, dit-il, pour faire beaucoup de mal, si le mal vient de la matière , et trop d'esprit, si le mal vient de l'esprit. Savez-vous bien, par exemple, qu'à l'heure où je vous parle, il y a cent mille fous de notre espèce, couverts de chapeaux, qui tuent cent mille autres animaux couverts d'un turban, ou qui sont massacrés par eux, et que, presque sur toute la terre, c'est ainsi qu' on en use de temps immémorial. Le Sirien frémit, et demanda quel pouvait être le sujet de ces horribles querelles entre de si chétifs animaux. « Il s'agit, dit le philosophe, de quelque tas de boue grand comme votre talon. Ce n'est pas qu'aucun de ces millions d'hommes qui font égorger prétende un fétu sur ce tas de boue. Il ne s'agit que de savoir s'il appartiendra à un certain homme qu'on nomme Sultan, ou à un autre qu'on nomme, je ne sais pourquoi, César. Ni l'un ni l'autre n'a jamais vu ni ne verra jamais le petit coin de terre dont il s'agit ; et presque aucun de ces animaux, qui s'égorgent mutuellement, n'a jamais vu l'animal pour lequel ils s’égorgent.
Ah ! malheureux ! s'écria le Sirien avec indignation, peut-on concevoir cet excès de rage forcenée ! Il me prend envie de faire trois pas, et d'écraser de trois coups de pied toute cette fourmilière d'assassins ridicules. Ne vous en donnez pas la peine, lui répondit-on ; ils travaillent assez à leur ruine. Sachez qu'au bout de dix ans, il ne reste jamais la centième partie de ces misérables ; sachez que, quand même ils n’auraient pas tiré l'épée, la faim, la fatigue ou l’intempérance les emportent presque tous. D'ailleurs, ce n'est pas eux qu'il faut punir, ce sont ces barbares sédentaires qui du fond de leur cabinet ordonnent, dans le temps de leur digestion, le massacre d'un million d'hommes, et qui ensuite en font remercier Dieu solennellement.»
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 18 Avr 2016 21:45

Zadig ou la destinée
De Voltaire (hé oui, c'était la trilogie!)

Histoire : Dans ce siècle du voyage et de la philosophie, Zadig entreprend son apprentissage dans un univers partagé entre le bien et le mal. Trahi par Sémire et Azora, déçu par l'amour, Zadig trouve refuge dans la nature, qui est à l'image de Dieu. Remarqué par le roi d’Égypte Moabdar, il retourne dans le tourbillon du monde et devient Premier ministre. Séduit par la reine Astarté et menacé par la jalousie du roi, il fuit bientôt Babylone. C'est l'occasion pour lui d'un retour sur soi et d'une réflexion sur les caprices de la fatalité. Au hasard des aventures qu'il croise sur son chemin en compagnie d'un ermite, Zadig devient l'incarnation de la Providence, dont les voies restent par ailleurs impénétrables. L'ange Jesrad lui révélera une partie des mystères de la Destinée. Si l'homme est sans cesse tiraillé entre liberté et déterminisme, il semble bien devoir les concilier, Et c'est là sans doute la seule vérité qui nous soit accessible.


J'ai adoré! En fait, en lisant Voltaire, j'avais l'impression de me lire moi-même. Non pas que j'écrive aussi bien que lui, mais j'ai à peu près le même mode de pensée, du coup c'est un peu comme si il enfonçait une porte ouverte ou comme si il prêchait un converti, mais c'est pas grave, cette nouvelle m'a énormément plu. Une histoire simple à lire, accessible, et en même temps très prenante, et remplie de passages excellentissimes qui donnent à réfléchir. Lisez le!

Extraits :
De ses cent femmes, quatre-vingt-dix-neuf succombèrent à ses yeux. Il en restait une toute jeune, toute neuve, de qui sa majesté n’avait jamais approché. On lui détacha un, deux, trois bossus, qui lui offrirent jusqu’à vingt mille pièces ; elle fut incorruptible, et ne put s’empêcher de rire de l’idée qu’avaient ces bossus de croire que de l’argent les rendrait mieux faits. On lui présenta les deux plus beaux pages ; elle dit qu’elle trouvait le roi encore plus beau. On lui lâcha le plus éloquent des bonzes, et ensuite le plus intrépide ; elle trouva le premier un bavard, et ne daigna pas même soupçonner le mérite du second. « Le cœur fait tout, disait-elle ; je ne céderai jamais ni à l’or d’un bossu, ni aux grâces d’un jeune homme, ni aux séductions d’un bonze : j’aimerai uniquement Nabussan, fils de Nussanab, et j’attendrai qu’il daigne m’aimer. » Le roi fut transporté de joie, d’étonnement, et de tendresse. Il reprit tout l’argent qui avait fait réussir les bossus, et en fit présent à la belle Falide ; c’était le nom de cette jeune personne. Il lui donna son cœur : elle le méritait bien. Jamais la fleur de la jeunesse ne fut si brillante ; jamais les charmes de la beauté ne furent si enchanteurs. La vérité de l’histoire ne permet pas de taire qu’elle faisait mal la révérence ; mais elle dansait comme les fées, chantait comme les sirènes, et parlait comme les Grâces : elle était pleine de talents et de vertus.


Astarté était beaucoup plus belle que cette Sémire qui haïssait tant les borgnes, et que cette autre femme qui
avait voulu couper le nez à son époux. La familiarité d'Astarté, ses discours tendres, dont elle commençait à
rougir, ses regards, qu'elle voulait détourner, et qui se fixaient sur les siens, allumèrent dans le coeur de Zadig
un feu dont il s'étonna. Il combattit; il appela à son secours la philosophie, qui l'avait toujours secouru; il n'en
tira que des lumières, et n'en reçut aucun soulagement. Le devoir, la reconnaissance, la majesté souveraine
violée, se présentaient à ses yeux comme des dieux vengeurs; il combattait, il triomphait; mais cette victoire,
qu'il fallait remporter à tout moment, lui coûtait des gémissements et des larmes. Il n'osait plus parler à la
reine avec cette douce liberté qui avait eu tant de charmes pour tous deux: ses yeux se couvraient d'un nuage;
ses discours étaient contraints et sans suite: il baissait la vue; et quand, malgré lui, ses regards se tournaient
vers Astarté, ils rencontraient ceux de la reine mouillés de pleurs, dont il partait des traits de flamme; ils
semblaient se dire l'un à l'autre: Nous nous adorons, et nous craignons de nous aimer; nous brûlons tous deux
d'un feu que nous condamnons.
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 19 Avr 2016 18:00

PANDORA
De Nerval

Histoire : Au mythe d'Aurélia qui divinisait la femme, s'oppose le mythe de Pandora, qui la dénonce comme l'instrument de tout le malheur humain. Le bref récit en prose intitulé Pandora et rattaché par les éditeurs contemporains aux Filles du feu donne à penser que l'idéal contemplé à la fin d'Aurélia s'est évanoui et que le songeur désenchanté a été rendu à sa détresse. Si la première partie de Pandora, rédigée en 1853, est écrite avec une verve désinvolte, la seconde, achevée sans doute en 1854, atteste le désarroi sentimental et la débâcle intellectuelle de l'écrivain. Au mythe d'Aurélia, qui divinisait la femme, s'oppose le mythe de Pan- dora, qui la dénonce comme l'instrument de tout le malheur humain. Gérard de Nerval, qui s'est identifié en pensée à Faust, à Adoniram, à Orphée, se compare au plus pitoyable parmi ces héros de la connaissance, à Prométhée, le titan vaincu, humilié dans son orgueil et meurtri dans sa chair, qui, le flanc déchiré, attend dans l'angoisse l'heure incertaine de la délivrance.


Toujours très difficile de critiquer une nouvelle comme celle là. On voit clairement, que ce n'est pas écrit avec les pieds, c'est très bien écrit, avec du vocabulaire (très) recherché. Le seul problème, c'est que l'on s'y perd, et qu'à la fin de la nouvelle, on est même pas capable de résumer ce que l'on vient de lire tant le tout est énigmatique. Mais cela peut quand même faire figure d'entrée en matière pour voir si on peut se sentir capable de lire "Aurélia" qui est également écrit de cette façon énigmatique, car cette nouvelle est très courte : à peu près 10 pages. Bref, il faut essayer.
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 28 Avr 2016 17:22

MON CHIEN STUPIDE
De John Fante

Histoire : Coincé entre une progéniture ingrate et un talent de plus en plus incertain, le personnage principal de Mon chien stupide oscille entre un cynisme salvateur et des envies de fuite.

Fils d'immigrés italiens, il caresse le rêve d'un retour à ses racines, fantasmant sur une vie paisible aux terrasses des cafés de la Piazza Navona à Rome.

Mais pour l'heure, il faut courir le cachet, écrire des scénarios médiocres pour des séries télé affligeantes... ou le plus souvent aller encaisser un chèque des allocations de chômage. L'existence tumultueuse de la famille est bouleversée lorsqu'un gigantesque chien décide de s'installer dans la maison, pour le plus grand bonheur de l'auteur raté mais au grand dam du reste de sa tribu.


Un très bon petit livre, bourré d'humour cynique. Les personnages sont attachants, et c'est très bien écrit. C'est court, c'est simple, c'est carré, c'est efficace!

Extraits :

Il m'a vraiment dit ça. Merci pour tout. Merci pour l'avoir engendré sans lui avoir demandé la permission. Merci pour l'avoir fait entrer de force dans un monde de guerre, de haine et de fanatisme. Merci pour l'avoir accompagné à la porte d'écoles qui enseignaient la tricherie, le mensonge, les préjugés et les cruautés en tous genres. Merci pour l'avoir assommé d'un Dieu auquel il n'avait jamais cru, de la seule et unique Église -que toutes les autres soient damnés. Merci pour lui avoir inculqué la passion des voitures qui provoqueraient peut-être un jour sa mort. Merci pour un père qui écrivait des scénarios médiocres, histoires d'amour à l'eau de rose ou bagarres dans lesquelles les bons avaient toujours le dernier mot. Merci pour tout.


Stupide était la victoire, les livres que je n'avais pas écrits, les endroits que je n'avais pas vus, la Maserati que je n'avais jamais eue, les femmes qui me faisaient envie, Danielle Darrieux, Gina Lollobrigida, Nadia Grey. Stupide incarnait le triomphe sur d'anciens fabricants de pantalons qui avaient mis en pièce mes scénarios jusqu'au jour où le sang avait coulé.


Il était un chien, pas un homme, un simple animal qui en temps voulu deviendrait mon ami, emplirait mon esprit de fierté, de drôleries et d’absurdités. Il était plus proche de Dieu que je le serais jamais, il ne savait ni lire ni écrire, et cela aussi était une bonne chose. C’était un misfit et j’étais un misfit. J’allais me battre et perdre ; lui se battrait et gagnerait. Les grands danois hautains, les bergers allemands arrogants, il leur flanquerait une bonne dérouillée, il en profiterait même pour les baiser, et moi je prendrai mon pied.
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 11 Mai 2016 21:11

LA METAMORPHOSE
De Kafka

Histoire : Lorsque Gregor Samsa s’éveille, un matin, après des rêves agités, il est bel et bien métamorphosé. Doté d’une épaisse carapace d’où s’échappent de pitoyables petites pattes ! Lugubre cocasserie ? Hélas, ultime défense contre ceux, qui, certes, ne sont pas des monstres mais de vulgaires parasites… Les siens. Père, mère, sœur, dont l’ambition est de l’éliminer après avoir contribué à l’étouffer…


Une courte nouvelle qui se lit assez facilement et qui pourtant contient un sous-texte pour qui s'y intéresse : le récit est une sorte de métaphore sur la nature humaine. Intéressant.
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 05 Juin 2016 12:35

LE PARFUM
De Patrick Süskind

Histoire : Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien.
Or ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bel et bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car « qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes ».


Un roman assez génial, de par son originalité, mais également grâce à une langue que l'auteur maîtrise de bout en bout, pour nous offrir à sentir diverses odeurs juste par le biais des mots. Plus qu'un simple roman, il s'agirait presque d'une expérience que tout lecteur devrait tenter. Un must.

Extrait :
Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus abominables de cette époque qui pourtant ne manqua pas de génies abominables. C'est son histoire qu'il s'agit de raconter ici Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille et si son nom, à la différence de ceux d'autre scélérats de génie comme par exemple Sade, Saint-Just, Fouché, Bonaparte, etc., est aujourd'hui tombé dans l'oubli, ce n'est assurément pas que Grenouille fût moins bouffi d'orgueil, moins ennemi de l'humanité, moins immoral, en un mot moins impie que ces malfaisants plus illustres, mais c'est que son génie et son unique ambition se bornèrent à un domaine qui ne laisse point de traces dans l'histoire: au royaume évanescent des odeurs.


C'est juste le début, mais tout le roman est comme ça!
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 30 Juin 2016 20:04

Connais-toi toi-même ...et fais ce que tu aimes
De Lucien Jerphagnon

Qu'il parle de Platon ou de Gladiator, qu'il cherche la clef du bonheur ou qu'il réfléchisse à la question de la mort, Lucien Jerphagnon entraîne son lecteur dans un voyage au long cours de trente siècles. Nous voici les complices, dans le rire et l'étonnement, de Socrate, saint Augustin ou Umberto Eco.

Avec ce grand livre, qui tire un trait d'union entre le temps des mythes et celui des mystères, Lucien Jerphagnon, en humaniste éclairé, offre un florilège éblouissant de textes inédits, qu'il a revus et corrigés, au seuil de sa disparition, pour adoucir le cours du temps et réjouir ses amis.


Il ne s'agit pas là d'un livre de développement personnel ou un truc du genre, mais plutôt d'un essai littéraire dans lequel Lucien Jerphagnon nous parle philosophie en s'appuyant sur des faits qui se sont essentiellement passés durant l'époque des Jules César. C'est très instructif, même si parfois un peu compliqué à lire (en terme de vocabulaire français, mais également avec pas mal d'expression latines que je lisais pour la première fois de ma vie). Malgré tout, le livre se suit assez bien, il n'y a rien d'insurmontable, et c'est finalement assez plaisant.
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 25 Aoû 2016 18:18

SAC D'OS
De Stephen King

Histoire : En sortant d'une pharmacie où elle venait d'acheter un test de grossesse, Johanna s'écroule, morte. Suite à ce choc, son mari, Mike, romancier à succès, perd sa capacité d'écrire.

Vivant en reclus, il cherche à percer les brumes qui entourent le décès de son épouse et découvre que pendant les mois précédant l'étrange accident, Johanna se livrait à d'obscures recherches sur son passé familial et sur la maison qu'ils avaient achetée. Mike, en désespoir de cause, reprend l'enquête à son compte, sans soupçonner que sa vie va basculer dans l'horreur.


Une histoire assez prenante, même si j'ai été quelques rares fois perdu, l'ensemble est tout de même solide. Dans ce livre, il y a beaucoup de passages réalistes et sérieux : il y est question de gardes d'enfants, de la carrière d'un écrivain (la crainte de la page blanche), d'une histoire d'amour, et le surnaturel y est simplement distillé avec parcimonie. Un bon livre que je conseille à ceux qui ont du temps devant eux, car c'est quand même plus de 700 pages.
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Yuri striffe le 25 Aoû 2016 22:19

C'est un très vieux king sauf erreur, écrit sous le pseudonyme Richard bachman à ses débuts.
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 26 Aoû 2016 23:20

Non, ça date de 1998 je crois. ;)
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 11 Oct 2016 22:02

MISERY
De Stephen King

Je l'ai lu en VO, mais c'est bon, j'ai tout compris, grâce à cette super collection de chez Harrap's, vous savez ? ceux qui font les dictionnaires là ?

Image

Histoire : Paul Sheldon has written several bestsellers about Misery Chastain, but he now knows that he can write better novels. Involved in a car accident which leaves his legs badly broken, Paul is rescued by a nurse called Annie Wilkes, who also happens to be his number-one fan. Is Annie going to nurse Paul back to health or has she other intentions ?


Rassurez-vous, je ne vais pas faire ma critique en anglais!
Alors, qu'est ce qu'elle a dans le ventre cette Misery ? Hé bien je peux vous dire que j'ai savouré chaque page de ce roman. J'étais déjà très fan du film, mais je peux vous dire que le roman est mieux sur tous les points. En fait, le roman, c'est un peu comme le film, sauf que tout est "plus" : c'est plus violent (il y a des différences avec le film sur les différentes "tortures" que Paul Sheldon subit), c'est plus acide, c'est plus philosophique avec les réflexions que Paul Sheldon se fait à lui-même ; bref, c'est "plus" tout! C'est pour moi un chef d'oeuvre. L'un des meilleurs, si ce n'est LE meilleur livre de Stephen King. A lire de toute urgence.

Extraits (essayez de comprendre, mesurez votre niveau en anglais!) :

She looks like a widow who just got fucked after a ten-year dry spell.

Yes! Give me the matches! Give me a blowtorch! Give me a Baby Huey and a load of napalm! I'll drop a tactical nuke on it if that's what you want, you fucking beldame!

He had a vague memory of her wheeling out the sinister, smoking barbecue and then wheeling in something which, in his drugged and fading state, he had thought might be a shopping cart. The idea had caused him to feel neither surprise nor wonder; he was visiting with Annie Wilkes, after all. Barbecues, shopping carts; maybe tomorrow a parking meter or a nuclear warhead. When you lived in the funhouse, the laff riot just never stopped.

"Fiddle-de-foof! Handsome is as handsome does, my mother always said. I keep it nice because if I didn't, the neighbors would yap. They are always looking for a way to get at me, or start a rumor about me. So I keep everything nice. Keeping up appearances is very, very important. As far as the barn goes, it really isn't much work, as long as you don't let things pile up. Keeping the snow from breaking in the roof is the oogiest part."
- The oogiest part, he thought. Save that one for the Annie Wilkes lexicon in your memoirs - if you ever get a chance to write your memoirs, that is. Along with dirty birdie and fiddle-de-foof and all the others which I'm sure will come up in time.

"He was going to go up to the old hotel and sketch the ruins. His pictures were going to be with an article they were doing. It was a famous old hotel called the Overlook. It burned down ten years ago. The caretaker burned it down. He was crazy. Everybody in town said so. But never mind; he's dead."

Because writers remember everything, Paul. Especially the hurts. Strip a writer to the buff, point to the scars, and he’ll tell you the story of each small one. From the big ones, you get novels, not amnesia. A little talent is a nice thing to have if you want to be a writer, but the only real requirement is that ability to remember the story of every scar.
Art consists of the persistence of memory.

'You think it's good, don't you ?' she asked softly. 'Really good. You're not doing it just for me anymore, are you ?'.
'Oh no,' he said. For a moment he trembled on the edge of saying something more - of saying, It was never for you, Annie, or all the other people out there who sign their letters 'Your number-one-fan.' The minute you start to write all those people are at the other end of the galaxy, or something. It was never for my ex-wives, or my mother, or for my father. The reason authors almost always put a dedication on a book, Annie, is because their selfishness even horrifies themselves in the end.
But it would be unwise to say such a thing to her.
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 19 Oct 2016 17:24

Ben oui, c'est déjà re-moi...

INSECTE
De Claire Castillon

Histoire(s) : Ma fille est ma meilleure amie ; mon père n'est pas méchant, maman ; arrange-toi, tu es déguisée ; ma mère est bête; ma fille est idiote; j'aime encore mieux que mon mari me trompe avec notre fille ; ma fille est née dans une rose mais périra dans le chou ; ma mère a un cancer, elle m'énerve ; ma mère se laissait tellement aller qu'elle est morte.
Quand les tête-à-tête entre mères et filles deviennent autant de raisons de vivre ou de mourir.


Il s'agit d'un recueil de courtes nouvelles sur les relations mère-fille. Comme d'habitude avec Claire Castillon, c'est rempli d'humour noir et de cruauté. J'ai trouvé ça très bon, étant donné que je suis un bon client de cette auteure. Cependant, les 3 dernières nouvelles sont un peu plus tristes et glauques avec le thème de la mort qui plane... Très bon petit livre malgré tout.

Extrait :
Tiens, Bénédicte est Poisson. Je ne connais pas son ascendant mais un jour elle me demandera sûrement l'heure de sa naissance pour le chercher elle-même. Et elle dira Oh c'est l'horreur, je suis ascendant Scorpion, comme toi! Je l'enverra dans sa chambre copier mille fois Je dois aimer ma mère.
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 19 Nov 2016 18:14

FRANKENSTEIN, OR THE MODERN PROMETHEUS (en V.O.)
Mary Shelley

Histoire : Victor Frankenstein, scientifique genevois, est recueilli sur la banquise par un équipage faisant route vers le Pôle Nord. Très tourmenté, il livre son histoire au capitaine du bateau : quelque temps auparavant, il est parvenu à donner la vie à une créature surhumaine. Mais celle-ci sème bientôt la terreur autour d'elle...


Qui ne connait pas Frankenstein ? En fait, beaucoup de monde je pense. Evidemment, tout le monde connait la créature telle qu'elle est représentée dans les films ou certains dessins animés. Et dans l'inconscient collectif, on a tous dans la tête un savant fou dans son laboratoire qui joue avec l'électricité et qui ainsi arrive à donner la vie à une créature hideuse. He bien il n'en est rien (ou presque). Et c'est donc justement l'occasion de découvrir ce classique de la littérature d'épouvante. C'est très bien construit, les personnages sont attachants et bien développés. On entre bien dans leurs psychologies, que ce soit celle de Victor Frankenstein, de la créature, mais aussi de certains personnages secondaires. Bref, si vous ne connaissez pas, c'est à lire absolument!
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 07 Déc 2016 19:36

PSYCHO KILLER
Anonyme

Histoire : Halloween, Twin Peaks, Dirty Dancing… avec son nouveau thriller, l’auteur du Livre sans nom rend un vibrant hommage aux films les plus terrifiants de la fin du siècle dernier !

Tout semble paisible à B Movie Hell, 3672 habitants. Jusqu’au jour où un tueur mystérieux portant un masque en forme de crâne, surmonté d’une crête iroquoise rouge, se mette à assassiner tranquillement certains des habitants de la ville.
Le FBI confie l’affaire à un couple d’enquêteurs, Milena Fonseca et Jack Munson, surnommé le Fantôme, spécialiste des opérations clandestines.
Bientôt de mystérieux liens apparaissent entre cette terrifiante série de meurtres et un projet top secret du Département d’État, l’opération Blackwash. Alors que la paranoïa s’empare de la ville, la collaboration entre le FBI et les autorités locales s’annonce difficile. Les habitants de B Movie Hell, bien décidés à garder leurs nombreux secrets, entendent en effet résoudre seuls et sans aide extérieure cette histoire aussi terrifiante qu’énigmatique.


Un délire littéraire à mettre entre les mains de ceux qui aiment les séries Z, les tueries bien gores, les clichés des films d'action bien violents. Personnellement, moi j'adore. En fait, ça n'est presque pas un livre : je dirais plutôt qu'on est en train de lire un scénario, et que c'est spécialement fait pour être adapté au cinéma par un Robert Rodriguez ou un Quentin Tarantino. En tout cas, si vous aimez ces univers, cet humour et cette violence, jetez vous dessus!

Extraits :
Tu fais le moindre mouvement et je t’enfonce le déodorant si profondément dans le cul que tu pourras t’en servir pour garder l’haleine fraîche !

Heureusement, grâce à des années d’entraînement et beaucoup d’expérience, Munson savait exactement comment calmer une prostituée hystérique prisonnière d’une maison en feu. [...]
Oh et puis merde, décida-t-il. Tous les hommes devraient avoir sauvé une pute en folie d’une maison en feu au moins une fois dans leur vie.

N'importe quelle musique conviendrait, à vrai dire. Il changea de fréquence et s'arrêta sur la première chanson qu'il trouvât, "The star-spangled banner" par Enrico Palazzo. Ce n'était peut-être pas la musique la plus appropriée pour une tuerie, mais elle donnait tout de même de sérieuses envies de meurtre.

https://www.youtube.com/watch?v=73ZsDdK0sTI
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 26 Jan 2017 19:35

THE PICTURE OF DORIAN GRAY (lu en anglais)
De Oscar Wilde

Histoire : Dorian Gray is young and extremely handsome. When artist Basil Hallward paints a picture of him, Dorian declares youth the only thing worth having. What if his portrait grew old and ugly and he didn't ? He would gladly give his soul in exchange for eternal beauty...

En français : Par la magie d'un voeu, Dorian Gray conserve la grâce et la beauté de la jeunesse. Seul son portrait vieillira. Le jeune dandy s'adonne alors à toutes les expériences, s'enivre de sensations et recherche les plaisirs secrets et raffinés. "Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais", "il faut guérir l'âme par les sens, guérir les sens par l'âme".


Un très bon livre, très prenant, qui raconte la vie d'un homme avide de jeunesse, et qui est prêt à vendre son âme au diable pour elle. Je l'ai lu en anglais, et le seul petit point négatif que je verrais à ce livre est peut-être le chapitre 11, qui en plus d'être une des plus longs (si ce n'est le plus long), est vraiment très difficile à comprendre, même avec les mots difficiles traduits dans la marge. Cependant, le reste du livre, c'est fluide, et c'est bourré de réflexions passionnantes sur la jeunesse, les femmes, les hommes, la beauté, l'art... A lire absolument!

Citations :
'You will never marry again, Lady Narborough,' broke in Lord Henry. 'You were far too happy. When a woman marries again it is because she detested her first husband. When a man marries again, it is because he adored his first wife. Women try their luck; men risk theirs.'

Et la célèbre :
The only way to get rid of a temptation is to yield to it.
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 18 Fév 2017 00:01

RE/MEMBER
De Welzard

Histoire : Au lycée d’Ôma, une terrible légende circule parmi les élèves : la Rouge-Sang, une fillette de onze ans couverte du sang de ses victimes, hanterait les couloirs après la fin des cours. Celui qui aurait le malheur de croiser la revenante devrait, pour lui échapper, quitter l’établissement sans se retourner… Lorsqu’une lycéenne demande à Asuka de retrouver son corps, la jeune fille pense d’abord à une plaisanterie. Jusqu’à ce que minuit sonne et qu’elle se retrouve transportée, en compagnie de cinq de ses camarades, dans les corridors déserts de l’école. Pourchassés par la créature, les six amis se font littéralement massacrer… avant de se réveiller le matin suivant comme si rien ne s’était produit ! Prisonniers d’une boucle temporelle cauchemardesque, Asuka et ses compagnons comprennent vite que pour briser la malédiction, ils vont devoir retrouver les morceaux du cadavre d’une victime de la Rouge-Sang, cachés dans tout le lycée… Une chasse au trésor macabre est lancée : bienvenue dans le cauchemar sans fin de la Rouge-Sang…


On m'a offert ce livre, donc ça va être un peu délicat pour moi de le critiquer. Mais bon, quand faut y aller...

A la lecture de la quatrième de couverture, les amateurs de récits gores et glauques se régalent déjà d'avance. L'histoire, en plus de sembler bien macabre, a le mérite d'être assez originale, et quand on voit le rapport entre le titre et ce dont le livre va parler, on se dit que ce titre est drôlement bien trouvé : en effet, le jeu de mots entre "remember" (les souvenirs) et "re-member" (le fait de retrouver les membres d'un cadavre dans une sorte de chasse au trésor bien glauque) est particulièrement bien trouvé.
Pour le reste, j'ai envie de faire référence à Béatrice Dalle qui disait que lorsqu'elle choisissait de faire un film, le scénario ne l'intéressait pas, seul le metteur en scène est important. Une histoire nullissime mise en scène de manière magistrale donnera un bon film. A l'inverse, le meilleur scénario du monde mis en scène avec platitude donnera un navet. Pour la lecture, c'est un peu pareil : une histoire qui ne paye pas de mine, mais bien écrite pourra donner naissance à un classique de la littérature. Une bonne histoire mal écrite donnera naissance à un livre qui nous tombera des mains.
C'est malheureusement dans ce 2ème cas de figure que nous nous trouvons avec ce livre (enfin, même s'il me tombait des mains, je vous rassure, je l'ai lu en entier quand même!).
Alors, qu'est ce qui ne va pas avec ce livre ?
Déjà, il est écrit avec les pieds. C'est franchement pas possible, on dirait que c'est un élève de 3ème qui l'a écrit. Ca ressemble à une rédaction d'un lycéen (grand maximum) sauf qu'au lieu de devoir se taper 2 pages, on doit s'en taper plus de 500!
Deuxièmement, le contrat de lecture n'est pas rempli, mais alors quand je dis "pas rempli", ca veut vraiment dire : pas rempli du tout! On s'attend comme je le disais plus haut, à une histoire terrifiante, ultra glauque, et on se retrouve avec... une bluette sentimentale pour adolescentes en fleur, le tout mâtiné de quelques scènes horrifiques assez brèves. Bref, que de situations mièvres, à l'eau de rose et cul-cul la praline. J'ai rarement lu un truc pareil. Une fois, quand j'étais à l'université, je me rappelle qu'un prof nous avait demandé à chacun d'acheter un livre de la collection Harlequin au hasard, pour qu'on se rende compte que c'était tous les mêmes, avec le même type de rebondissement etc... Figurez vous, que d'après les bribes de souvenirs que j'ai du livre de la collection Harlequin que j'avais lu, c'est moins mièvre que ce que je viens de lire dans ce soi-disant roman d'épouvante qui, d'une part ne fait jamais peur, et d'autre part est même carrément chiant.
Enfin, quand je dis qu'il ne fait pas peur, c'est au niveau de l'histoire. Parce que, qu'un mec arrive à faire publier un truc pareil, en effet, ça, ça peut faire peur!
Troisièmement, quand je lis un livre, moi je lis un livre ; pas une BD! Donc les "AAAAAAAAAAHHHHHHH", les "Vlang!", les "BAM BAM BAM..." etc... très peu pour moi! C'est nul!
Quatrièmement, cet écrivain ne doit pas être très bon en géométrie. En effet, à plusieurs reprises, il nous parle d'une fille qui tourne la tête à 360 degrés. Heu, ce ne serait pas plutôt 180 degrés par hasard ? Non, parce que 360, ça veut dire qu'elle fait un tour complet la tête, donc elle ne peut pas voir les gens qui sont derrière elle...
Cinquièmement, même les rares scènes où on est censés être dans l'angoisse, l'écrivain trouve le moyen de les gâcher avec des déviations complètement hallucinantes. A deux ou trois reprises, alors que les protagonistes sont en train de chercher des morceaux de cadavres, il commence à nous parler des WC. Et l'autre qui commence à dire qu'elle aurait envie de faire pipi, mais que ça la gêne, etc... Non, mais on est où là ? Il a craqué cet écrivain ou quoi ? Et cette scène, où une fille et un garçon doivent s'échapper de leur assaillant, et pour se faire grimper à un filet : la fille ne trouve rien de mieux à dire au garçon qu'elle ne veut pas grimper au filet, sinon elle va voir sa petite culotte! Non, mais la meuf, elle risque de crever, et elle se soucie de son pote qui va mater sa culotte...
Au secours!!!
Sixièmement, une autre raison pour laquelle, ça ne fait jamais peur, c'est qu'on nous explique très vite que pendant la partie de chasse au corps, on ne meurt jamais pour de vrai. Du coup, les tentatives d'insérer de la tension dans le roman ne fonctionnent jamais. Les personnages sont toujours là : "oh, j'en ai marre de me faire tuer tous les soirs, ça fait mal, pourvu que ça s'arrête vite..." comme si c'était, je sais pas moi, un mauvais rhume...
Septièmement, au début du roman, on nous montre le dessin du plan du lycée. Et dans le roman, quand l'écrivain nous parle des lieux, ça ressemble souvent à ça : "rendez-vous dans l'aile est du premier étage à gauche de la salle de mathématiques près du couloir qui mène à l'aile ouest si on passe par le sud, là où se trouve la salle de musique..." Bref, vous l'avez compris, c'est tout simplement imbuvable! Moi, quand je lis un livre, j'ai pas envie de devoir aller me référer à une carte au début du livre pour comprendre de quoi l'auteur parle. Si le livre est bien écrit, il n'y a pas besoin de ça, et on comprend tout de suite de quoi l'auteur veut parler.
Pour finir, huitièmement, c'est quoi tous ces points de suspension dans toutes les phrases ? Sans déconner, je prends n'importe quelle page du livre au hasard, et c'est flagrant. Il va y avoir entre 5 et 10 fois des points de suspension. D'ailleurs, on va faire le test en direct, c'est parti.

Page 190 - extrait :
"Mes habits blancs, je n'en veux plus...

L'air s'interrompit soudain. S'était-elle rendu compte de notre présence ?
Je retins ma respiration, prête à prendre mes jambes à mon cou à tout moment. Pourtant...
PLONG!
KLONG!
Ce bruit... était-ce le piano ? L'entité ne nous avait pas repérées, au contraire - attirée par l'instrument, elle s'était mise à en taper les touches, je me sentis un peu soulagée, quand tout à coup..."

Comme vous le voyez, des points de suspension partout. On a constamment envie de lui dire à cet auteur : mais tu vas te décider à les finir tes phrases oui ?

Bref, vous l'aurez compris, je déconseille vivement la lecture de ce... truc.
Note : 2/10
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Ripas le 18 Fév 2017 00:12

Mais Edo... :goutte: Tu ose critiquer les points de suspensions ? La meilleure invention de l'humanité... Si ce n'est la meilleure...
Tout fout le camp... :rire:
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 18 Fév 2017 10:08

Jusqu'à présent, je ne les avais jamais critiqué. Mais là, c'est tellement flagrant. De mémoire (à revérifier) il me semble même qu'à un moment, il y a une page entière remplie de points de suspension.
Egalement une page remplie de "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH" et une autre de "BAM BAM BAM BAM..."
C'est facile d'écrire 500 pages comme ça hein ?!

Je pense que j'ai encore oublié des trucs :
- le livre parle d'une boucle temporelle, du coup une fois que tu arrives au 3è chapitre, ça commence déjà à se répéter. Tous les chapitres (ou presque) sont construits de la même façon : journée du 9 novembre, puis soirée de chasse au corps, les personnages récupèrent un bout de cadavre, le placent dans le cercueil, et se font ensuite massacrer en une dizaine de lignes. Quand t'arrives au 6ème chapitre, tu n'en peux plus de lire tout le temps la même chose. On dirait que l'auteur a écrit 40 pages et ensuite, c'est du copier-coller avec quelques modifications par ci par là. Encore une fois, pas trop difficile d'écrire 500 pages dans ces conditions.
- le livre est écrit à la première personne, et à l'avant dernier chapitre si je ne me trompe pas, pendant une partie du chapitre (mais juste une partie, peut-être une dizaine de pages), il passe à la 3ème personne. Je n'ai vraiment pas compris pourquoi... Il a dû perdre le fil de ce qu'il écrivait. Ou alors c'est le traducteur qui a fait n'imp. Vraiment, ce roman prend l'eau de toutes parts. Si j'avais lu Guillaume Musso ou Marc Levy juste avant, la pilule serait peut-être mieux passée. Manque de bol, j'ai lu Oscar Wilde juste avant, et là, en terme de littérature, c'est un gouffre qui sépare ces 2 livres.
- Je ne vous parle pas de la post-face de l'auteur : quand on a fini de la lire, on a vraiment le sentiment que cet auteur a 18 ans.

Ahlàlà, on est trop vieux pour ces conneries! :rire2:
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Ripas le 22 Fév 2017 12:38

Edonist a écrit:Egalement une page remplie de "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH" et une autre de "BAM BAM BAM BAM..."
C'est facile d'écrire 500 pages comme ça hein ?!

Je pense que j'ai encore oublié des trucs :
- le livre parle d'une boucle temporelle, du coup une fois que tu arrives au 3è chapitre, ça commence déjà à se répéter. Tous les chapitres (ou presque) sont construits de la même façon : journée du 9 novembre, puis soirée de chasse au corps, les personnages récupèrent un bout de cadavre, le placent dans le cercueil, et se font ensuite massacrer en une dizaine de lignes. Quand t'arrives au 6ème chapitre, tu n'en peux plus de lire tout le temps la même chose. On dirait que l'auteur a écrit 40 pages et ensuite, c'est du copier-coller avec quelques modifications par ci par là. Encore une fois, pas trop difficile d'écrire 500 pages dans ces conditions.
- le livre est écrit à la première personne, et à l'avant dernier chapitre si je ne me trompe pas, pendant une partie du chapitre (mais juste une partie, peut-être une dizaine de pages), il passe à la 3ème personne.


Oh là là, cette purge... :honte:

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

8-)
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Re: Le Bla Bla du LIVRE

Messagede Edonist le 25 Mar 2017 21:24

LEVIATHAN (en V.O.)
De Paul Auster

Histoire : Six days ago, a man blew himself up by the side of the road in northern Wisconsin... And the FBI want to know why. Their inquest takes them to the house of Peter Aaron, a writer, who attempts to explain the complex circumstances leading up to the explosion. But does Peter know the whole story ?


Image

Ah, ça fait du bien de retrouver de la belle littérature! Il y a environ 6 mois, je me suis lancé dans la lecture d'un livre de cette collection (Misery de Stephen King) pour essayer d'améliorer mon anglais. J'avais beaucoup de doutes quant à ma capacité de tout comprendre, et j'étais loin de m'imaginer que cela allait donner lieu à d'autres lectures de cette même collection que je trouve, je dois l'avouer, excellente.
Alors "Leviathan", qu'est ce que c'est ? De quoi ça parle ? Le livre est raconté de manière assez complexe (même en français, il aurait fallut s'accrocher je pense) : un écrivain raconte au FBI tout ce qu'il sait d'un certain Benjamin Sachs, depuis le jour où il a fait sa connaissance, jusqu'au jour fatidique. Il passe en revue tous les détails, toutes les rencontres, tous les choix qui ont été faits et qui ont mené à cette conclusion. Un peu comme si la vie était une gigantesque toile d'araignée, et on a à chaque fois le choix entre plusieurs options qui nous mènent vers une "sortie" bien définie, mais qui aurait put être toute autre si les choix faits avaient été différents.
Un livre présenté comme une sorte de thriller au début, mais qui finalement n'en est pas un. C'est simplement l'histoire d'un mec qui a fait des choix, et du dénouement qui va avec.

Extraits :
No one can say where a book comes from, least of all the person who writes it. Books are born out of ignorance, and if they go on living after they are written, it's only to the degree that they cannot be understood.

My self-consciousness tended to make me rather whimsical, and I often went out of my way to make her laugh, cracking bad jokes, and delivering atrocious puns, translating my awkwardness into a blithe and puerile banter.

- Whenever I leave, I tell myself I should have stayed. Whenever I stay, I tell myself I should have left.
- It's called ambivalence.
- Among other things. If that's the term you want to use, I'll let it stand.
- Or, as my grandmother once put it to my mother : 'Your father would be a wonderful man, if only he were different'.
- Ha.
- Yes, ha. A whole epic of pain and suffering reduced to a single sentence.

Her behavior was unfathomable to him - one moment friendly, one moment closed off, one moment alert, one moment distracted - and the more he tried to make sense of it, the less he understood.

Desperate as I was for a resolution, I had to understand that it might never come. You can hold your breath for just so long, after all. Sooner or later, a moment comes when you have to start breathing again - even if the air is tainted, even if you know it will eventually kill you.
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