Je les remet donc ici dans ce même ordre afin que vous n'ayez pas à les rechercher dans le topic les concernant.
Cela permettra aussi plus tard de les retrouver facilement et de constater, ou non, une évolution dans le style, la forme etc..
Certains poèmes n'ayant pas de titre ( ce qui n'étais après tout pas une obligation ) les poèmes ont été judicieusement numérotés , il est surement inutile que je le dise mais je vais quand même le faire ( ) je compte bien entendu sur vous pour ne pas voter pour les personnes mais bel et bien pour les poèmes.
Par ailleurs n'hésitez pas à expliquer votre choix
5 Poèmes, 2 choix de votes ... à vous de jouer.
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N°212
Hiver
Les arbres décharnés avaient de mon visage
L’incroyable pâleur quand en tournant la page
Je me suis retrouvé adulte malgré moi
Qu’au loin dans le brouillard il ne restait de toi
Qui s’amenuisait qu’une forme sans âge
La neige immaculée avait de mon visage
L’actuelle tristesse et de cadavérique
De mes lèvres fermées le violet famélique
Et la neige pourtant sur mes lèvres muettes
Dessinait un sourire et de vagues fossettes
Modelaient mon visage et de violet ma bouche
Passait à rouge-brique et je crois qu’une touche
De bleu illuminait mon front fantomatique
Et la neige chantait et d’un ciel fantastique
Devenait le miroir et le scintillement
Des astres sur ta peau aurait pu un moment
Raviver de mon cœur la flamme singulière
Qui lorsque j’étais jeune inondait de lumière
Les possibilités qui défilaient en nombre
Dans mon esprit alerte et probe comme l’ombre.
24 janvier 2008
Par Ardkill
N°194
Fait d'hiver
C'est l'hiver, le froid dans les chaumières
Avec de la chance y'aura même d'la neige.
Les p'tits ont ressortis le bonnet de laine
Pour les anciens c'est le Grog-Mitaine
A l'abri sous son duvet violet,
c'est pas la même pour L'gars René.
pour lui l'hiver c'est la survie
Alcool dans les veines et le chien ami.
Il en a vu des saisons, des hivers
Il en a vu des passants au cœur de pierre
Qui l'ont regardé de si haut
Quand on le délogeais du métro
Un feu sous un pont au bord des quais
C'est les amis , compagnons de galère
Mais aussi les ennemis à surveiller
Du moins s'il veux garder ses affaires
Ensemble ils se réchauffent de parole,
Les mains violettes reprennent des couleurs
Comme le visage rubicond de notre compagnon
Elles se remémorent les caresses et les gnons
Le jour se lève, il vas pouvoir dormir
Car l'hiver dormir la nuit c'est mourir
A midi il se lèvera pour mieux se rassoir
Gagner sa pitance, la main tendue vers toi.
Aujourd'hui on a plus le droit
Ni d'avoir faim ni d'avoir froid
C'est pourquoi demain il sera délogé
S'il résiste, il sera matraqué
Ils vont l'emmener au dépôt des clodos
Pour l'humilier s'moquer de son sort
Lui qui porte sa maison sur son dos
Et qu'a jamais fait d'mal à personne
C'est l'hiver, c'est la galère
vivement l'été se dit l'rené
J'irais m'bronzer au bord du lac
A vot' bon coeur m'sieurs dames...
Par Berurier
N°987
Pas de neige, pas de danse
Des passants soupirent devant des façades dorées
Pas de deux, pas de chance
Des amants s'endorment sous des toits givrés
Givrées sont leurs mains
Givrées sont leurs lèvres
Violettes sur un visage blême
Violettes dans un manteau crème
Pas de chance, pas de neige
Les passants fuient les vitrines vides
Pas d'amour, pas de trêve
Les amants veillent les yeux arides
Le retour du Printemps
L'amour à ses dépends
La mort en arrière
La fin de l'hiver
Par Katchoo
N°365
L'oiseau d'hiver
Deux jours à présent qu'il s'est envolé
Loin des branchages et de la mousse tardive
Ses longues plumes blotties, la mine maladive
Laissant derrière lui la saison passée.
Le vieux chêne effeuillé n'est plus que bois
A ses pieds gît son roux pelage de sève
Devenu patience face au froid sans trêve
Dans l'enchevêtrement ses branches se noient.
L'oiseau d'hiver, face à l'aurore violette
A laissé s'évader au loin les siens
Vers la chaleur, la paix, les doux parfums
De l'équateur épargné de disette.
Il est resté, n'ayant pas vu d'hiver
Si ce n'est par la pâle brume des matins
Où l'automne sent se rapprocher sa fin
Lorsque que le gel immobilise la terre.
Il survole, contemplatif, ce froid monde
De toit en toit, de clocher en clocher
Il découvre, par milliers, de petites fées
D'étranges flocons blancs, des étoiles qui tombent.
Sur le plat sol blanc un homme rond se dresse
Entre leurs cris, les enfants le bâtissent
Vie éphémère, un maigre sacrifice
Qu'offre le soleil qui encore exerce.
Le violet d'une écharpe resplendit
Mais pas de cou à protéger, égarée
Le vent d'automne ne s'est pas exilé
Souffle la tempête au cœur de la nuit.
Le sol cotonneux n'offre subsistance
Qu'à ceux qui d'eau et de terre se nourrissent
Sur l'étendu d'un lac gelé il tisse
Les songes de ses yeux, la resplendissance.
Ce soir il est retourné sur son clocher
Et, admirant ce décor de cristal
L'oiseau d'hiver de ses yeux baisse le voile
Ce jour féérique sera son dernier.
Par Seph
N°197
Par avance je m'en excuse,
contrairement à vous je n'ai pas la chance
d'avoir une violette muse
pour me souffler les mots par avance.
Au sujet de cette douce saison,
l'hiver et ses pales colorations
violette sur les visages,
bleutée pour les rivages .
Blanc quand la neige daigne tombée
pour le plus grand plaisir des enfants
qui par la fenêtre la regarde voleter
et au sol étendre son magique voile blanc.
C'est pour cette raison
que point de poème je ne présenterai
car de concourir je n'ai pas l'ambition
mais de vous lire par plaisir ferai.
Par smoochy