Encore un matin. Il y avait quelque chose de vicieux, de malsain dans la manière dont s’enchaînaient les nouvelles journées. Toujours les unes après les autres, comme par hasard… et venait avec elles l’habituelle migraine. Poussant doucement la porte du placard où il s’était réfugié pendant la nuit, Gon songea au complot dont il était victime, à ces matinées qui n’étaient qu’enchaînements machiavéliques de gueules de bois carabinées. Coïncidence ? C’est cela, oui… L’univers avait très certainement une dent contre lui
L’agent de sécurité lâcha l’oreiller de protection dont il s’était muni pendant la nuit, et se débarrassa du ceinturon en cuir dont il comptait fouetter l’importun qui aurait la mauvaise idée d’ouvrir le placard. Un sourire rogue étira ses lèvres. Evidemment… il se préparait toujours à une éventuelle mauvaise rencontre… comment aurait-il survécu jusque-là, sinon ?
Poussant un petit éclat de rire maladif, s’achevant sur une quinte de toux sèche, Gon quitta « discrètement » la chambre. Le jeune homme flâna dans les couloirs, avant de dégringoler furtivement l’escalier du hall. Finissant sa descente à genoux, il rampa courageusement sur la moquette poussiéreuse en direction du laboratoire du Docteur Ryoko.
…catastrophe ! L’agent fut capturé par ses semblables et mené –presque de force ! tudieu !- devant la dépouille poisseuse du maire. Horreur ! Pensa-t-il, l’air ahuri. Il fallait absolument passer un coup de Monsieur Propre sur le sol encrassé avant que le sang ne finisse d’y sécher ! Un truc pareil, c’était coup à baisser la valeur immobilière du bâtiment ! Gon voulut faire part de sa remarque, judicieuse, mais fut coupé par les pleurs de l’assistante, la pauvre Hillys… désormais au chômage.
L’agent compatit. Il savait à quel point il était dur de survivre avec le seul RMI.
Il toussota néanmoins, dans un bref éclair de lucidité, lorsque le petit groupe procéda au vote. - Le Capitaine Rhum… dit-il timidement, effrayé par le regard furibard que lui lança aussitôt ledit agent.
Déglutissant nerveusement, il s’expliqua. « Le docteur… vit avec nous ici depuis le début… et n’a pas pour autant… Gon cracha une humeur de couleur jaunâtre sur le sol.La tête lui tournait… fait particulièrement avancer l’affaire… Peut-être une démarche plus… musclée serait-elle adéquate… » Le jeune homme termina sa phrase en piquant un fard et en baissant le nez sur ses chaussures. Ah… il avait oublié d’enfiler celle de droite.
"On paie mal un maître en ne restant toujours que l'élève." Ainsi parlait Zarathoustra.
J'avais trouvé du sirop de cerise, j'en ai léché tout plein, tenez, regardez ma langue ! bwaaaaaaaaaaah vous voyez ? et là vous me dites que c'est le sang de deacon ??
... Bin moi, hein, moi je vais voteeeeer pour Ryoko parce que vous me faites peur les autres, ha ha, hahaha, hahahaaaaaa
...
Ryokoooo ? du thé peut etre ?
...
* Zonn se mit dans sa position fétiche en murmurant "cerise" et "thé" en boucle, agaçant l'assemblée*
Résumé des votes : Rhum=>Ryoko Vally=>Ryoko Gon=>Rhum Ryoko=>Hillys Zonn=>Ryoko
Ryoko (3), Rhum (1), Hillys (1) Ryoko est votre nouvelle responsable de la crise
Le Dr Ryoko venait ainsi d'être choisie par nos protagonistes pour gérer la crise que sévissait le manoir. Seule Hillys n'avait pas prit part au vote, trop traumatisée, comme en témoignait ses larmes de la perte de Deacon, le maire... Une lourde perte pour nos héros qui perdent ainsi le contact direct avec l'extérieur, mais, tout de même, des gens allaient s'inquiéter en sachant que le maire ne reviendrait pas... Mais oseront-ils, seulement, s'aventurer dans la forêt de Gargamélia ? Néanmoins, Ryoko avait déjà commencer à prendre les dispositions avant la nuit. D'ailleurs, elle trouva sa solution pour résoudre la crise qui avait lieu au sein du manoir. Elle réunit nos 6 amis loin du corps, désormais, pestilentiel du défunt maire. Tout le monde se retrouva dans la bibliothèque du 2ème étage, la où logeait une gigantesque plante carnivore d'environ 2m30 de hauteur. Ryoko énonça alors sa solution. Le vote précédent s'étant bien passer, elle, proposa l’élimination de la menace mort-vivant, à travers un vote quotidien. Chacun voterait contre la personne qu'il estimait contaminée, celle qui obtiendrait le plus de voix serait alors exécutée. Elle précisa qu'elle comptait sur l'esprit d'analyse et la bonne foi de chacun. Puis, le Dr Ryoko tapa deux fois dans ses mains. Zonn s'approcha de la plante est dit : "Il s'agit d'Hannibalus Planta Fin. Cette plante conçu par notre équipe de recherche, se nourrit essentiellement d'humain vivant puisant toute sa vitalité dans les excréments humains qui ne sont pas encore évacué..." Inutile d'en rajouter, nos héros venaient de comprendre le sort de celui que les votes désigneraient... Les votes débutèrent et les langues commencèrent à se délier...
Vous avez jusqu'à mercredi 23h59 pour voter et éliminer vos ennemis
"J'étais avec Gon toute la nuit et je peux vous assurer qu'aucun de nous n'a bougé" s'écria Hillys, outrée que Rhum puisse l'attaquer "Et d'ailleurs capitaine Rhum, je vous trouve bien prompt, aussi bien à voter pour Ryoko qu'à m'accuser, et cela sans réelle piste. En effet vous avez été à chaque fois le premier à parler, comme pour orienter les votes. Auriez-vous quelque chose à cacher ?"
Pour l'instant je vote contre Rhum, non par vengeance mais parce que sa rapidité me semble louche. Mais bien sûr je n'hésiterais pas à changer d'avis si quelqu'un peut apporter des arguments satisfaisants.
Désolée pour mon absence de vote mais j'étais à la campagne, pas d'internet tout ça tout ça
« Hannibalus Planta Fin ». Gon considérait avec horreur le monstre végétal. Sous les effets conjugués de la surprise, de l’effroi, et du combat intérieur qu’il livra à sa vessie (une grande victoire, le pantalon demeurait sec), l’agent de sécurité dessaoula. Le visage pâle comme l’est la cendre, il s’excusa quelques instants auprès du groupe et gagna les toilettes les plus proches, où il se déversa une généreuse quantité d’eau froide sur le crâne. Une réaction pathologique chez l’homme ivre, toutefois, le liquide glacé lui permit surtout de s’auto-persuader. Les sillons humides qui se dessinaient sur ses joues n’étaient pas des larmes de terreur… le tremblement irrépressible qui agitait sa frêle carcasse n’était qu’un frisson induit par le baiser de l’eau glacée.
Gon revint à la bibliothèque, détrempant le sol de chacun de ses pas ruisselants. S’il y eût un regard outré, surpris, écœuré, l’agent n’y prêta aucune attention. Dans son esprit, la peur devenait un moteur rugissant, impérieux. Il ne serait pas ingéré… il n’était pas question qu’il soit gobé et recyclé par une plante en pot du manoir des treize Schtroumph…
La voix ourlée d’une puissante hystérie, il répondit –tardivement- à la déclaration de vote du Capitaine Rhum. - Non ! Cria-t-il presque, laissant planer dans la pièce une note suraiguë et discordante. Rien de très viril, assurément.
« Je suis certain que Hillys n’a pas bougé… ! Et moi non plus, le fond du placard est suffisamment moite de sueur et de … de… peu importe de quoi ! Pour prouver que nous n’avons quitté la chambre, ni l’un ni l’autre ! »
Reprenant son souffle, il embrassa les gens du regard, puis, se rendant compte que sa réaction –presque psychotique- faisait de lui le nouveau centre d’attention, l’agent porta nerveusement une main à sa bouche. « Ré… réfléchissons, bon sang... Implora-t-il. Le maire est mort… et vous accusez… son assistante, la se-seule à le pleurer… ? »
Gon aussi pleurait, et s’arrachait de grosses rognures d’ongles avec les dents. Ses genoux tremblaient aussi, un peu.
« Nous devrions écouter ce qu’ont à dire le lieutenant Vally et Zonn… ils étaient avec Monsieur Deacon, ils ont probablement vu quelque chose… ou ont quelques doutes, des idées… Et si ce n’est pas le cas, hé bien… »
Le jeune homme avala sa salive. Au fur et à mesure de son plaidoyer, il s’était reculé au fond de la pièce, mettant deux tables, une portion d’étagère, trois plantes en pot et un petit buffet de style victorien très moche, entre lui et ses interlocuteurs.
« …hé bien, ils seraient par-là même plus suspects que la pauvre Hillys ou que le vif Capitaine Rhum…
Je… réserve mon vote en attendant leur réponse… mais sachez que si je devais pour l’heure désigner quelqu’un, ce serait une des deux personnes ayant veillé avec le maire… »
En son for intérieur, le gugusse n’en menait pas large. Que pouvait-on faire… ? Un peu de déduction, beaucoup de hasard… et pour l’heureux élu, une reconversion immédiate en sac-humain de matières fécales pour nourrir les appétits d’une plante scatophile…
"On paie mal un maître en ne restant toujours que l'élève." Ainsi parlait Zarathoustra.
Une chose est sur nous en 6 et nous avons un maire mort, malheureusement nous savons maintenant grâce au blessure qu'il y'a certainement 2 coupables, au vu des expériences nous avons aussi la preuve que seule la mort pourra les dévoiler ...
Hum ... mon vote prompte pour ryoko est simple a expliqué ne sachant pas vers qui me tourner je me suis orienté vers la personne censé être la plus expérimenté dans cette situation de mutation. Celui pour Hillys s'explique par l'absence de vote qui logiquement si elle avait été quelqu'un de raisonnable ou logique d'esprit aurait voter pour quelqu'un peut importe qui !
ne t'inquiete pas hillys c'est compréhensible mais je maintiens tout de même mon vote contre toi =o ne sachant pas pour qui voter
Ryoko regarda l'agent de sécurité avec circonspection et se demanda qui l'avait engagé et si cette personne était encore en vie pour pouvoir la virer.
-Hum... Merci mon cher Gon. Nous vous croyons pour le placard. Pas besoin d'aller vérifier.
Puis elle se tourna vers l'assistance et les examina tous. Tous pouvaient etre coupable et avec le peu d'élément qu'elle avait, ca ne serait pas évident.
- Je vais surement voter pour Vally ou Zonn qui était avec le maire. Je vote Vally parceque Zonn ne m'a toujours pas apporter mon foutue thé. C'est bien sur possible que je change selon les arguments de chacun.
Les gens compliquent tout pour avoir l'impression de vivre. Patrick Rambaud
*Zonn stoppa la poursuite d'une mouche pour prendre part au débat*
Quel thé ? Il en faut tous les jours ?? ça va pas etre possible hein, moi j'appelle hannibalus sinon...
Je vais voter pour Gon, pour l'instant. Je me dis que la colle, enfin plutot l'alcool, à quelque chose à boire, non voir, avec la mort du maire Deacon. Une dispute qui aurait mal tourné ? Que sais je !
Bon, je vois que ca chauffe pour moi ! Ryoko, tiens voilà ton thé (c'est comme ça que tu me remercie de t'avoir élue ?)
comme je ne sais pas pour qui voter... je vais juste essayer de sauver ma peau. Donc je peux pas voter contre maître Rhum, non ! Je vais voter contre Hillys mais mon vote changera en fonction des votes, si la balance peut aller ailleurs quoi
- Comment !? Explosa Charles Dickens dans un glapissement misérable. Les sourcils froncés, figés par la peinture, encadraient le regard sévère de l’écrivain à succès du monde Britannique victorien. Vous l’auriez - peut-être - compris, Gon, désormais trop embarrassé pour montrer sa trogne de soiffard en public, s’était masqué de l’un des coûteux tableaux de la bibliothèque. Pour une raison ou une autre, la pantomime donnait un étrange impact à ses paroles. On ne rigolait pas avec Charles Dickens. Surtout quand il se pressait contre vous de sa tronche peinturlurée à l’huile, et que derrière la sécheresse apparente de ses yeux noirs (portrait monochrome oblige), l’on découvrait une âme triste et sincère, suffisamment sensible pour accoucher des poignants Oliver Twist et Un Chant de Noël.
Le jeune homme respirait fort, et chaque expiration s’achevait sur une petite note sifflante, désagréable. Peut-être faisait-il de l’asthme… mais l’idée d’un agent de sécurité incapable de courir vingt mètres avant de prendre sa ventoline avait quelque chose d’absurde… Mais comme tout chez Gon se révélait absurde jusqu’ici, nous pouvons en déduire qu’il faisait probablement de l’asthme.
« Je maintiens ma déclaration précédente… il m’apparaît logique que les soupçons pèsent davantage sur Zonn ou sur le lieutenant Vally. » Poursuivit Charles Dickens, comme à regret.
« Néanmoins… j’ai le sentiment que le lieutenant de police est innocent, pareillement pour l’assistante du maire… Ceci étant juste une intuition, je vous invite à l’ignorer… mais si mon vote peut épargner l’une ou l’autre, je ferai ainsi. »
Mais pas au prix de ma propre peau !
Gon ne vocalisa pas cette dernière pensée, pleine d’une compréhensible couardise, mais en même temps… étrangement dégoûtante, tellement odieuse qu’elle transpira de l’individu et du tableau de l’auteur Victorien. En cas de coup dur, il retournerait sa veste en un éclair, quitte à condamner une de celles qu’il pense pourtant innocente.
Dans l’imagination de l’agent, trouble et brouillée par les vapeurs d’alcool, le Hannibalus lui faisait les yeux doux… et bavait un peu, de temps en temps, en le regardant.
« Je vote contre le Capitaine Rhum… pour le moment. » Siffla tristement Charles Dickens.
Charles Dickens, romancier de l'époque Victorienne. Triste martyr sacrifié sur l'autel de mon humour déglingué.
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Résumé des votes: Rhum=>Hillys Hillys=>Rhum Ryoko=>Vally Zonn=>Gon Vally=>Hillys Gon=>Rhum
Ce qui donne: Vally (2), Hillys (2), Rhum (2), Gon (1) Il vous reste jusqu'à mercredi 23h59 pour voter.
Dernière édition par Gon le 02 Aoû 2011 11:43, édité 1 fois.
"On paie mal un maître en ne restant toujours que l'élève." Ainsi parlait Zarathoustra.
hum Je sens que je vais y passer! C'est dommage car pour qui saura lire j'ai placé un indice dans le post ou je décris les fait et la situation, très subtile mais un indice toute même !
Je vous pries donc de bien relire ce post au passage je remarque que malgré de grande parole Gon n'a aucune raison exposé pour voté, ainsi que vally qui vote pour moi. Au passage vally si je vote pour toi la décision reviendra a ryoko non ? =o
*Zonn se leva apres être resté cloitré une bonne heure au meme endroit dans un coin de la bibliotheque*
Apparemment, ce n'est simple pour personne.
La relation Rhum-Hillys et "tu votes contre moi donc je vote contre toi" me parait suspecte, et peut cacher quelque chose. L'alcoolisme de Gon, qui, malgré sa connaissance de la littérature anglaise, peut l'avoir impliqué dans la mort de Deacon. Ryoko, qui m'oblige à faire du thé, comme pour me détourner de quelque chose. Les mouches ou autre chose ? Vally, qui défend fidelement son capitaine ? Que de questions...