"Yeeeaaaaah et une victoire de canard !" s'écria l'assistante du maire (enfin ex-assistante, le maire n'étant plus... d'ailleurs il serait peut-être temps d'envisager les prochaines élections, quoique ce ne soit pas encore le moment). "Heu pardonnez mon indécence mais je ne faisais qu'exprimer ma joie".
"Bon il est temps d'aller dormir, en espérant que cette nuit nous portera conseil".
Dans la sombre forêt de Gargamélia, deux ombres se meuvent en silence. Leurs bras portent un lourd fardeau, et dans le ciel nocturne, un œil lunaire épie leurs déplacements. Il y a une certaine beauté dans cette danse obscure à laquelle elles se livrent, dans cette valse accompagnant le murmure caressant du feuillage, le sifflement musical du vent.
Splocht. Deux chaussures s’embourbent dans la gadoue. Un juron effrayé retentit.
- Merde… ! J’l’ai laissé tomber… !
- Ramasse-le bon sang !
Il y avait une certaine beauté dans ce bal enténébré. Une quiétude gracieuse, maintenant piétinée par des bruits de pas poisseux, de brutales collisions, et d’un délicat « Aaaahhh !!! Un liquide chaud lui coule de l’oreille ! Lieutenaaaant ! J’avais bien dit que j’voulais pas porter l’côté tête ! »
Les humeurs apaisées, le fardeau déposé, les deux ombres sont diluées, douchées de la lumière d’albâtre de la lune. Dans l’ancienne fourrière, un agent de sécurité retire sa chemise maculée de jus de cervelle, alors que le lieutenant de police qui l’accompagne commence à creuser un trou. Seul le bruit de la pelle qui attaque le sol trouble le calme nocturne (mais parfois résonne un gémissement « Bordel… une chemise toute neuve… ! », toujours très ponctuel). Lorsque les deux comparses échangent leurs rôles, et que l’agent commence à creuser, celui-ci juge bon de se fendre d’une brève élégie.
- Vous savez… Commence-t-il, l’air embarrassé. J’ai du mal à croire qu’il ait pu être… devenir… ce, cette chose… ...je l’ai connu pendant près de quatre mois. Le trou est achevé. On relève la dépouille, prend grand soin de ne pas s’asperger du jus verdâtre qui lui coule de l’oreille, puis on le dépose dans la cavité.
« …on jouait ensemble à la crapette pendant mes pauses. »
L’agent de sécurité commence à recouvrir le corps de terre. Sous l’éclairage lunaire, son visage est figé, contracté… « Je ne l’avais encore jamais battu. » Finalement, le cadavre est recouvert. Devant le monticule, Gon pose le poing contre son cœur… et prononce cette dernière phrase… qui sera la seule épitaphe de l’assistant Zonn.
« C’était un génie… un vrai roi de la crapette. Il aurait pu aller loin… »
Le jeune homme conserve un silence recueilli lors de leur retour au manoir.
"On paie mal un maître en ne restant toujours que l'élève." Ainsi parlait Zarathoustra.
Vally ne ferma pas l'oeil de la nuit... Gon, ne les ferma pas non plus bien qu'il semblait dormir au vu de l'effet, désormais permanent de sa consommation d'alcool... Ils décidèrent donc de se diriger du côté de nos trois autres héros. C'est alors qu'ils trouvèrent Hillys seule en pleurs... "Je n'ai pas pu m'en empêchée" disait-elle. A côté, le cadavre ou plutôt les ossements du Dr Ryoko, une flaque de sang l'entourant... Nulle doute Ryoko était infestée elle aussi par le gène mutant. Mais où était passé le capitaine ? "Capitaaaiine ?!" criait Vally. C'est alors qu'une effroyable image apparu à nos héros. Le cadavre de Rhum victime d'une attaque mort-vivant. Il n'était pas a regretté car n'importe quel scientifique aurait remarqué qu'il était le cobaye... La menace enrayée, Vally sortit du manoir, en plein jour, en soutenant la pauvre Hillys traumatisée. Quelques mètres derrières une silhouette les suivait, tenant une jeux de carte dans ses mains. "Enfin libre..."pouvait-on entendre.
Rôles distribués en début de partie: Rhum=>Opportuniste Vally=>Porteur sain Gon=>Humain Zonn=>Mort-vivant Hillys=>Cannibale Ryoko=>Mort-vivant Deacon=>Humain Deux rôles n'ont pas été distribués : l'opportuniste et le cartomancien.
Félicitations à nos grands gagnants du garou XIII, Vally, Hillys et Gon
Qui a dit qu'un garou ne durait pas moins de 3 semaines ?
Tout était enfin fini. Quittant le manoir des Treize Schtroumpfs de son pas chancelant, Gon sentait lui venir les larmes. Pour les autres rescapées, l’épreuve s’était résumée à deux nuits d’angoisse et horreur… des sentiments dans lesquels l’agent de sécurité avait baigné pendant près de quatre mois. Le jeu de 52 cartes en main, il s’immobilisa sur le pas de la porte et observa s’éloigner ses deux comparses, un faible sourire aux lèvres.
La pauvre Hillys était inconsolable. Un morceau relativement coriace du docteur lui demeurait coincé entre les dents, et ce, malgré l’assistance du lieutenant et de son fil dentaire de poche. Bah… se dit l’agent. Le temps effaçait toutes les blessures. Le bout de viande finirait bien par être délogé.
Une expression compatissante au visage, Gon décida de faire un dernier tour du pâté de maison. Le jeune homme avait longtemps vécu entre ces murs, s’était découvert de l’affection pour ses habitants… puis les avait vus disparaître, les uns après les autres. Le temps aurait fort à faire pour cicatriser la plaie béante de son cœur…
Ses pas finirent –étrangement- par le conduire à l’ancienne fourrière. Un endroit qui avait son lot de significations pour l’agent. Il y avait perdu un adversaire de crapette redoutable… et une chemise neuve. Gon marcha jusqu’au monticule, dénicha une grosse pierre et quelques herbes sauvages, qu’il empila maladroitement sur la butte.
Zonn a écrit:*Soudain, une main décomposée sortit de terre et agrippa Gon*
On se fait une partie ? Crut-on entendre...
Une plainte déchirante plana, longuement, dans la sombre forêt de Gargamélia. Ainsi qu’un faible mais persistant relent d’urine. Longtemps on n’entendit plus parler de Gon…
* * *
Les années filèrent. Les choses changèrent dans la petite commune voisinant la forêt de Gargamélia… et aujourd’hui était un grand jour. Les commerces fermèrent plus tôt. Les gens, à l’approche de quinze heures, achetèrent de grands packs de bières et rentrèrent hâtivement chez eux. Le commissariat tout entier se réunit dans la salle commune, où le Capitaine Vally alluma la télévision, de petites étoiles scintillantes plein les yeux. Le maire du village, Hillys, se rappelant soudain l’évènement, annula son rendez-vous avec le Président du pays, puis se munissant d’un gros paquet de fils dentaires, ordonna à son chauffeur de se précipiter sur les lieux de la compétition.
Une petite table étincèle de myriades de couleurs, inondée du feu des projecteurs. Le présentateur, dans son costume pailleté d’argent, lissant sa petite moustache lustrée, fait son annonce au public déchaîné.
- Et maintenant… mesdames et messieurs, décrottez vos yeux hagards car voici venir les finalistes de notre grand championnat du monde de Crapette !
Un homme se tient dans l’ombre des projecteurs. Un sourire féroce anime son visage. Ses lèvres remuent… il murmure. - Tiens toi prêt, Zonn…
Les finalistes prennent places. Sur les écrans de télévision, leurs noms s’affichent en lettrines dorées, éclatantes et enflammées. Le challenger, Gon, paraît littéralement pulser d’une aura bleuté alors qu’il mélange le paquet de 52 cartes. Son sourire s’agrandit. La partie commence. L’ex-agent de sécurité, compétiteur de génie de la Crapette, lance son cri de guerre, repris dans un chœur détonnant par les fans et les passionnés.
Zonn a écrit:- Ryoko ! Ryoko ! Le thé à la salsepareille, c'est pas pareil que la salsa ! Avec un ou deux sucres ? Hein ? Avec du sucre ou pas ? Sans c'est bien pour le régime si je peux me permettre
Aujourd'hui... ils deviendraient ensemble le Crapette King.
Plusieurs choses ! - J'aurais bien voulu intégrer directement le lecteur au texte, mais le forum ne semble pas permettre ce genre de manipulations, donc j'ai mis le lien, dans un spoiler. - Pourquoi le générique français de Shaman King ? Parce que Zonn a écrit un p'ti bout de post qui annonçait son retour, et que je trouvais l'idée rigolote. Et surtout parce que le ton sérieux du générique tranche bien avec la stupidité d'un championnat mondial de Crapette. - Pardon Ryoko, je n'ai pas trouvé moyen de d'intégrer plus à mon épilogue que de citer une réplique de Zonn où tu apparais. Mea culpa ~ - Et pour le pauvre Deacon, encore moins >< Désolé ! - Bon, ça casse pas trois pattes à un canard, mais c'est le genre de bêtise qui me fait rigoler, mwa - C'était soit ça, soit le pauvre Gon qui traverse sans regarder en sortant du manoir et qui... *splocht* - Merci à Ripas et à vous pour la partie ~
"On paie mal un maître en ne restant toujours que l'élève." Ainsi parlait Zarathoustra.
hum je triste d'être mort... au passage mon indice été en gras ci dessous:
Rhum a écrit:Une chose est sur nous en 6 et nous avons un maire mort, malheureusement nous savons maintenant grâce au blessure qu'il y'a certainement 2 coupables, au vu des expériences nous avons aussi la preuve que seule la mort pourra les dévoiler ...
Hum ... mon vote prompte pour ryoko est simple a expliqué ne sachant pas vers qui me tourner je me suis orienté vers la personne censé être la plus expérimenté dans cette situation de mutation. Celui pour Hillys s'explique par l'absence de vote qui logiquement si elle avait été quelqu'un de raisonnable ou logique d'esprit aurait voter pour quelqu'un peut importe qui !
ne t'inquiete pas hillys c'est compréhensible mais je maintiens tout de même mon vote contre toi =o ne sachant pas pour qui voter
car n'ayant pas de cartomancien... pas moyen de savoir autrement que par la mort.