Tremblez, engeance indigne ! Dieux de pacotille !
Tremblez, vous qui croyez que seul votre ego dépasse votre puissance ! Vous vous pensez maîtres des cieux ? JE SUIS LES CIEUX !!
Moi, Ouranos, si puissant que je conquis la seule divinité qui existât avant moi. Mais pour quoi ? Pour enfanter une poignée de Titans, si faibles qu'ils eurent besoin de leur mère pour vaincre leur père. Si faibles que leurs propres enfants les vainquirent. Leurs propres enfants... Ma propre descendance... IMPURE ! Vous vous êtes mêlés aux hommes et animaux de toutes sortes pendant trop longtemps ! J'en vois parmi vous qui ont une tête de chacal ou d'oiseau, d'autres aux multiples bras, certains encore sont plus obèses que Gaïa avant de m'accoucher ! C'EST UNE HONTE ! Les humains rient de vous, que dis-je, de nous, et ils ont bien raison !
Y en a-t-il au moins un parmi vous qui ait le courage de se lever de nouveau, et de m'affronter après tant d'éternités à crouler oisivement sous les offrandes alcoolisées ? Un seul qui sache encore se servir de son esprit; de ces pouvoirs que vous arborez mais ne servent qu'à vous cacher ? Ou bien la honte et la peur auront-elles raison de cette gloire immérite et perdue de longue date...
S'il en est qui gardent encore une infime partie de leur héritage, mon héritage, prouvez-le vous et venez vous battre dans une véritable arène antique : comme au bon vieux temps, les frères ennemis devront s'allier, et les amants s'entretuer. Couard, sauras-tu te battre ? Vantard, sauras-tu te taire ? S'unir dans l'adversité et tenter d'abattre une puissance 100 fois supérieure à toutes les autres réunies, tel est le destin des véritables Dieux.
En est-il donc parmi vous qui défendrez votre espèce ? Vous enfoncerez-vous fièrement dans les tréfonds du Chaos ? Ne me décevez pas... C'est votre dernière chance.
**L'appel avait résonné aux coins de toutes les demeures divines. L'Olympe entière se réveilla en sursaut malgré son atroce gueule de bois, le Walhalla cessa pour la première fois de faire couler le sang depuis mille millénaires. Tous se regardaient, livides, espérant qu'un soit plus fou qu'un autre et décide de relever le défi. Impossible de laisser passer une telle insulte : "On est des Dieux tout de même ! Et puis Ouranos, il s'est pas fait castrer par son gosse ? Et il nous parle de honte... Enfin vas-y toi, hier encore tu disais que t'étais super fort".
Inutile de dire que dans ces castes là, le volontariat était bien moindre pour aller s'aventurer dans le Chaos, plutôt que sur un banal champ de bataille ou entre les cuisses d'une vierge.
Toutefois, une petite minorité répondit rapidement à l'appel...**